Meneur | Bonjour, Bonsoir. Installez vous au coin de ce petit feu ou sous ce parasol aux couleurs chaudes. Bronzés ou réchauffés vous. Profitez de ce moment dans lequel je vais vous conter une histoire. - Introduction:
Il y a cent ans, une atroce guerre éclata. Toute la technologie du monde fut mise à l'oeuvre dans cette guerre. On la nomme la Sanglante. Depuis ce jour où des explosions de gaz radioactif, des substances toxiques et leurs familles furent libérées dans le monde la pleine lune fut remplacée par cette lune. Une lune qui perdit tout sa pureté et qui fut remplacée par cette lune terrifiante aux couleurs de sang. Lune portant le même nom, la lune de sang. Une lune parfaitement ronde qui chassait pour une nuit la lueur réconfortante et pure de ce morceau de roche lointain. Le probleme n'etait pas la couleur de cette lune mais ses effets. Elle avait le don de ramener les morts a la vie. Pas Comme les films de l'autre époque mais de véritables humains à la peau rosée, aux blessures béantes et saignant à nouveau. Ces créatures si familières avaient hérités du nom de luniers, les enfants de la lune rouge. Son peuple. Et aussi adorable qu'ils étaient pour certains, ils avaient un don. Un don hérité du nom de'la lune, chaque personne saignant un jour de lune de sang ne survivait pas. Cette odeur pestilentielle les attirait Comme les guêpes vers du sucre. Comment tuaient ils ? Aucune idée mais un étrange sentiment de survi me disait de ne pas y penser.
- Chapitre 1:
Eïla, joli nom en apparence mais renfermant une véritable sauvageonne. Les habitants qu'il restait de ce monde se divisait en meute pour survivre. La technologie avait été bannie, ne voulant causer d'autre ravage sur notre civilisation. A tel points que mes ancêtres la détruire a la fin de la Sanglante. Depuis ce jour, homme et femme devaient a douze ans choisir. Un choix qui décidait en tout point de leurs avenir. Rester avec les siens ou partir. Je m'étais toujours résolu à rester mais la veille de mes douze ans le sommeil ne m'était pas venu. J'étais sorti de cette cabane de fortune, m'était assise au sommet dû falaise et je contempla la lune. Elle virait à ces belles couleurs rouges. Et oui, je naquit un jour de pleine lune. Lorsque la plaine épousa ces douces couleurs pourpres, souleva l'herbe d'un vent délicat je sus. Mon destin n'était pas d'etre ici. Je devais partir. Ça fessait si longtemps que je n'avais pas côtoyé d'humain. Cette nuit où je me remémorait ces douloureux souvenirs la lune virait au sang. "Joyeux dix neuf ans, Eïla." Je me leva comme il y avait sept ans, contempla la lumière de la lune avant de détourner mon regard de là pour le poser sur la grotte où je vivais. La roche grisâtre était devenue Noir avec le manque de lumière. J'avança sur le sol de gravier où je m'assis. J'attendais le bon moment. Un petit bol, où du moins ce qui pouvait s'y apparenter, trônait à côté de moi. Deux morceaux de silex s'agitaient dans mes mains. Je les faisais tourner, les envoyais en l'air pour les rattraper. J'observa le bol rempli de miel et de cire pour pouvoir m'en servir de lanterne quand la lune déclinerait trop. J'avais encore et toujours la tête dans les Nuages quand je pensais à cette meute, cette meute où j'eus pour seul enseignement l'arc. Fabrication, utilisation, chasse. Trois points que je n'avais jamais oublié depuis mon départ. Mon arc trônait dans mon dos, attacher avec une lanière de cuir que j'avais récupérer à mon départ. Le sol se couvrit petit a petit d'une brume sombre et noire. Je leva lentement les yeux au ciel, dévisageant une nouvelle fois cette lune si mystérieuse. Les luniers ne voyaient pas la lumière mais l'odeur du feu les rebutaient, je le savais par expérience. Alors je frotta rapidement les silex l'un contre l'autre, regardant ma planque de chaque lune. Un grand rocher m'abritait des regards indiscrets et des flèches parfois jetées par les luniers qui espèrent entendre un gémissement. Un enorme étincelle finit par se former dans le bol, enflammant le mélange. Un sifflement se fit entendre avant qu'une flèche au bout aiguisé ne fende l'air a quelques centimètre de moi. S'en suivit un bruit froid, elle s'était écrasée contre la roche. J'eus pour seul réflexe de rouler derrière ma planque le plus vite possible. Je repris mon souffle, coupé par la surprise avant d'analyser au bruit la position du traqueur. Je me focalisa sur un lieu, une branche d'arbre à plus d'un mètre du sol. Je réfléchi encore un peu, je n'avais que quelque seconde pour décocher une flèche. Elle zébra le ciel avant de laisser pour seul bruit un cri de douleur. Un bruit sourd rompit les gémissements. Je souriait, cet imbecile était bien dans un arbre. Mon ouïe ne me trompe rompait jamais. J'encocha une nouvelle flèche mais je n'entendis aucune autre présence. Je resta sur mes gardes quand j'en m'approcha de l'inconnu, ma fidèle cape sur le site épaules et ma capuche toujours sur la tête. Ma corde était détendue mais il ne me faudrait qu'une seconde pour l'achever. Je pointa le bout de mon arc vers son visage lui demanda simplement "Que fais tu ici ? Qui es tu ?"' Il lâcha pour seule réponse une espèce de grognement marqué par la douleur. La brume noire ensevelissait le bras gauche du jeune homme, me souvenant alors de la lune de sang. Sans perdre de temps je déchira un bout de son vêtement. Je brisa la flèche enfoncée dans sa pomme et jé me mis à serrer durement le bandeau pour stopper le saignement. Pendant que je stoppait ce qui pouvait causer ma mort je m'attarda sur lui. Un jeune brun aux sourcils épais et secondés de yeux noisettes. Autant par la forme que par la couleur. Il était vêtue de noir de haut en bas. Il avait une épaisse cape sur les épaules, une tunique aux broderies blanches et des manchettes identiques aux miennes. Elle se ne recouvraient pas la pomme de sa main, juste le dos jusqu'aux premières phalanges. Un large pantalon englobait ses jambes fines avant de finir dans des bottes qui lui arrivaient à la moitié de la jambe. Finissant mon analyse je passa un bras du garçon sur me suis épaules avant de le traîner jusqu'au fond de ma grotte, là où quelques pierres étaient superposées. Je lacha brutalement le laissant s'écraser contre le gravier. Je courru alors, attrapant le bol de miel que je n'avais pas encore utilisé. J'effectua un arc de cercle autour de l'entrée, étalant la substance. J'en étala sur une de mes flèches, la passa au dessus du bol enflammé pour l'embrasé avant d'incendier l'arc de miel. Lors de son envol la flèche avait mélangé sifflement et crépitements, s'écrasant en plein dans la cire qui n'avait pas tardé pour élever de larges sillons de feu au dessus d'elle. J'ésperais juste ne pas étouffer ici. Le jeune homme remuât alors sur le sol. Il cracha un juron inauditible avant de parvenir à s'assoir. Je le regardait, non le dévisageait avec haine de mon regard voilé par ma capuche. D'un ton froid je lui reposa les deux mêmes questions auxquelles il n'avait toujours pas répondu. Il me regarda, tenta de plonger son regard dans le mien. Mon corps fin et ma petite taille ne devait pas l'impressioner. Ma cape voletait augrés des légères brises qui parvenait encore au fond de la grotte. Mes poings étaient serrés et englobes dans mes manchettes. Ma tunique marron aux coutures blanches surplombait mon bas blanc serré. Mes bottes' montaient à mes genoux et tout comme ma tunique, marron. Mon précieux carquois séjournait sur mon dos et ma mai droite tenait fermement mon arc. Dans le bas de mon dos, attaché à la lanière de cuire qui abritait également les attaches pour mon arc être mon carquois, se trouvait ma dague. Elle pourrait m'être utile en combat rapproché. L'homme finit par répondre. "Je réponds au nom de Martin. J'étais un éclaireur pour la meute Nocturne." Ce nom, la meute Nocturne. La meute où j'avais vécu. Et Martin, n'était ce pas là le jeune homme âgé de deux ans de plus que moi qui m'avait toujours prit de haut ? Mes poings se serrèrent un peu plus quand il me retourna la question. D'un regard noir et d'une voix encore plus froide je lui cracha. "Eïla, Solitaire." Je ne voulais pas tout lui révéler. Qui était il réellement ? Ce dénommé Martin ou un autre ? Le doute me hantait. Il pointa du doigt la capuche et d'une voix calme me demanda de la retirer. Je lui avais brusquement répondu. "Pourquoi le ferais ? Une simple question de politesse." Avait il rétorqué. "Me tirer dessus n'est pas très poli non ? " Avais je lancé toujours aussi froide avant qu'il ne réplique. "Me transpercer la main non plus." J'hallucinais, il avait ouvert le feu et c'était à moi de m'excuser. Je pointa du doigt son autre main en lui demandant si il voulait vraiment que j'en fasse de même avec l'autre. D'un signe négatif de la tête, il me répondît. Je quitta alors son regard, me concentrant sur l'extérieur de la grotte. Je mis un genou à terre, exténuée avant d'encocher une flèche mais en gardant l'arc bas. Un raclement de roche me fit comprendre qu'il avait attrapé quelque chose. Aussi rapidement que je pus, je pivota sur moi même lui faisant face. La corde était tendue, je le regardait, il en faisait de même son arc en main. Mais aucune flèche n'était encochée. Encore une fois, j'eus pour réflexe de tirer sur son autre main qui tenait l'arc. Il lâcha un effroyable cri de douleur qui ne me fit ni chaud ni froid. Il poussa l'arc d'un coup de pied. J'en déduisais qu'il avait compris. Il me demanda alors entre deux gémissement de douleur. "Quand pourrais je rejoindre ma meute ? La lune de sang passée tu pourras." Lui répondais je d'un ton plus calme. Je n'avais aucune envie qu'il reste ici. La nuit passait lentement, a deux ou trois heures d'être achevée, Martin dormait. Je guettait la moindre trace de lunier. Je savais, derrière les pierres empilées, une sortie d'urgence qui je savais utile. A deux reprises j'avais du m'en servir. J'espérais juste que cette nuit, elle ne me servirait à rien. Et bien pas de chance, l'odeur du sang des mains blessés de Martin avait dépassé leurs peurs du feu. Tout commença par les craquements de leurs pas sur le sol de gravier. Je réveilla le jeune homme lui demandant de ne pas faire de bruit. Contre toute attente, tout s'arrêta mais il fallait que ça arrive, l'un d'entre eux traversa la barrière de flamme. Décochant une flèche sur lui en plein dans l'orbite gauche, le lunier s'écrasa au sol. Je hurla à Martin de débloquer le chemin de secours. Après un bref moment d'hésitation, il s'exécuta. Délogeant les roches dû passages il se mit à courir. Je continuais flèche par flèche a tirer sur les luniers avant de reculer. J'attrapa dans ma fuite un bâton que j'avais déposé dans la grotte. Je le plongea dans le mélange avant de lui faire rencontrer les flammes. Je me mis à courir à mon tour dans le tunnel, torche et arc en main, dague à la hanche et carquois a l'épaule. Martin trottinait devant, je le rattrapa facilement avant de lui saisir la main. Main libérée par mon arc rangé dans mon dos. Prise par l'élan je l'entrainait plus rapidement malgré ses cris de douleurs. Mais, alors que nous courions, ma capuche glissa en arrière dévoilant mon visage. Mon visage fin aux pommetés légèrement rebondis, des yeux noisettes à la couleur noire et aux reflets ambrés et a la pointe de rouge au centre de la pupille. Mes sourcils étaient fins rattrapés par mes cheveux noirs de Jais qui arrivait au dessus de mes épaules et noués d'un ruban bleu. Je n'y prêta pas attention malgré le regard pesant de Martin sur moi. Derrière nous j'entendais des fracas de roche. Glissant un long regard a Martin je lacha sa main, encocha une flèche rayonnante de poudre noire. Je jeta au loin ma torche qui stoppa les luniers puis je tendis la corde de mon arc. Je souffla longuement avant de retirer mes doigts de la corde. Je hurla à Martin "A terre !" Il s'exécute tandis que je faisais de même, une flèche encochée au cas où. Une explosion retentit dans toute la grotte. Je rabattu ma capuche sur mon crâne avant de me relever, les flammes de l'explosion passée. Je regarda devant moi, dos à Martin. Les roches étaient tombées à l'endroit voulu, ensevelissant les luniers. Je rejoignais Martin en trottinant. Je lui tendis la main qu'il saisi pour l'aider à se relever. Nous nous élancions alors hors du tunnel découvrant à la sorti le ciel bleu nuit naissant, le rouge avait disparu. Mais je n'eus pas le temps de faire un pas en avant que quelque chose venu s'écraser sur ma tempe. Je chuta en arrière, presque inconsciente. Les yeux a moitiés ouverts, je vis Martin jeter quelque chose à terre et me hisser sur ses bras. Je ne parvenais pas à bouger, j'étais Comme paralysée. Je finis par sombrer dans l'inconscience au bout d'une poignée de seconde.
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