Foudre s'était redressé furtivement, alors qu'il trottinait sur le territoire du clan des Nuages. Il hésitait toujours à venir par ici de peur d'y croiser sa mère Aigle Vif. Depuis leur seul et unique rencontre, il ne l'avait pas recroisé une seule fois et il aurait dû en être soulager mais il ne cessait d'y penser. A Inferno, son père, si proche de lui depuis si longtemps... et pourtant, si lointain. A sa mère qui n'était autre qu'une clnaique. Ainsi que des flashback qui lui revenaient en mémoire. Au chaud, au coté de ce qui devait être sa mère mais le pire était que dans ses rêves, il n'était pas seul contre la fourrure duveteuse de sa génitrice. C'était de pire en pire et dire qu'Aigle Vif ne lui avait parlé de rien... en même temps, ce n'est pas comme s'il l'avait vraiment laissé parler.

Et il avait été catégorique. Il ne voulait plus jamais la voir au risque de la considérer comme une véritable ennemie. Alors pourquoi avait-il songé à la revoir ? Pour des réponses. rien de plus. Enfin... pour l'instant, il ne se sentait pas prêt d'une telle discutions. Foudre secoua la tête avec dédain. A croire qu'il devenait sentimental. Il l'était surement devenu un peu en devenant un père célibataire au lieu de s'être débarrassé d'un chaton sans défense. "quelle plaie..."

Le solitaire noir de jais ruminait légèrement en arpentant le territoire d'un bout à l'autre comme s'il s'agissait du siens, prenant tout de même gardes de ne pas tomber sur une patrouille, daignant s'arrêter de temps à autre pour ne pas tomber sur plusieurs guerriers. Il n'était pas suicidaires. malgré cela, il espérait tout de même rencontrer un félin pour pouvoir s'amuser et le sortir de sa journée monotone.

Cela lui permettrait également de passer le temps alors qu'il avait d'une part dormi très mal à cause des pensées liés à son passés mais aussi à sa fille qui semblait ne pas très bien dormir. Résultat il avait l'impression d'avoir dormi sur un buisson épineux et avait mis une heure cet après-midi pour ne pas ressembler à une boule de mousse ébouriffée de partout.

Heureusement, à présent, il était venu à bout de sa fourrure rebelle et avait tenté de faire de même avec celle de sa fille pour qu'elle ne ressemble pas à un chaton SDF mais bien un chaton avec un joli petit logis dans une jolie petite grange, très convoité et qu'il devait défendre crocs et griffes chaque jour. Et Ca aussi, plombait son énergie. Mais au moins, cela lui permettait de se tenir en forme et de gouter au sang des vaincus et de leur faire vivre en véritable Enfer d'avoir tenter de briser sa jolie petite vie de solitaire de légende... et aussi un peu de père de famille.

Après un léger soupire, agacé, un craquement le sorti pour de bons de ses pensées ruminante: Un chat était dans les environs et... très rapidement, il le vit. Un mâle-plutot mignon- soit dit en passant. Foudre plissa les yeux avec un rictus amusé en se rapprochant encore un peu de l'inconnu en inclinant la tête.

- Salut, beau gosse. Ricana t-il, l'oeil brillant.

Foudre s'était arrêté à quelque longueur de lui en le toisant de la tête au patte comme pour apprécier ce qu'il voyait, sans aucune gêne. Il prit un air songeur.

- Je suppose que tu vas me faire un monologue sur le pourquoi je ne devrais pas être ici, hm ? Ce serait dommage, je suis sur qu'on s'amuserait très bien toi... et moi avec cette belle nuit qui s'annonce.. Ronronna t-il langoureusement et fortement amusé.

Foudre remarqua bien vite qu'il n'allait pas s'amuser dans le sens où il l'entendait. L'autre n'avait clairement pas l'air joueur et même, au contraire, son visage était neutre, voir froid. Il se doutait bien, après tout, qu'il n'allait pas se faire avoir par de telle parole douteuse de la part d'un parfait inconnu. Tant pis, au moins lui avait-il laissé sa chance. Il pourrait dormir ce soir sans être rongé par la culpabilité..ah! l'avait-il seulement déja ressenti un jour ? Que cela devait-être douloureux, alalah!

Foudre profita que l'autre ne le regarde pour faire de même et ainsi le détailler. Surement dans un potentiel cas où il devrait lutter contre lui. Bien sûr, ce n'était pas son idée de base mais... le clanique semblait d'une hostilité qui sentait à pleins museau. Décidément ces chats, aucun sens de l'humour. Toujours à monter sur leur grand chevaux parce que le titre de "guerrier" faisait peur et inspirait la crainte. Il n'était rien de tout cela pour le matou noir comme la nuit. Et il l'avait prouvé plusieurs fois déja, qu'il n'était pas qu'un amateur venu semer le trouble; il comptait obtenir des résultats. Mais évidemment que ses méthodes ne plaisaient pas! Pourtant, tant de méfiance laissait à penser que le matou qui lui faisait face, avait eu d'autre ennuis avec des solitaires ou une accusation à faire à son égard!

- Oh je vois, un habitué. Drôles de manières de t’amuser si tu sais ce qui pourrait t’attendre. Bien, je n’aurais pas de discours inutiles à faire, c'est parfait comme ça je vais aller droit au but. Tu ressembles par le plus grand des hasards à la description d’une chatte qui s'est fait gravement blessée et que j’ai retrouvé non loin d’ici. Ça te dit peut-être quelque chose mmh ?

Les y voilà. Le clanique n'y allait pas par quatre chemins. Il était là, fièrement à le toiser, prêt à en découdre à la moindre réponse positive du noiraud. A peine l'eut-il regarder de nouveau, qu'il put le cerner sans mal. Mais quel héro! Du genre à aider la veuve et l'orphelin, si touchant, si niais si.... à gerber. De toute façon, l'odeur métallique du sang qui ne quittait jamais sa fourrure pourtant si soigneusement lavé et entretenu, finirait par le trahir. Et de toute évidence, il ne comptait pas lui cacher la vérité. Bien trop fier de ses méfaits pour éprouver de la honte. Encore un sentiment qu'il n'avait jamais connu!

- Une chatte gravement blessée, voyons, voyons, hm...

Le matou couleur corbeau arbora une mine fortement pensive, comme s'il réfléchissait longuement. En réalité, il voyait très bien de qui il parlait. Après tout, son acte avait été commis il y a quoi ? Deux jours à peine ? Une femelle sur le territoire du clan des flammes. La voyant filer comme le vent, il n'avait pu résister à une telle tentation. Le gout de son sang, ses yeux remplis de douleur, ses gémissements... la moindre sensation restait encore graver dans son esprit malsain. Il se lécha distraitement les babines, sentant l'eau lui monter à la bouche. Il reporta à nouveau son regard doré et acéré sur son interlocuteur.

- Ahh, ça me reviens. Je suis plus que surpris qu'elle ne soit pas six pattes sous terre, rongée par les insectes à l'heure qu'il est, d'ailleurs. Alors finalement elle a trouvé la force de ramper jusqu'à ce que tu l'as trouves. Tout bonnement fascinant. Je ne pensais pas y être allé si doucement, pourtant.

Son regard avait pratiquement changé, lui donnant un visage où perçait une folie destructrice qui ne trompait pas. Du moment où il reconnaissait un meurtre aussi cruelle -et non d'un psychopathe au grandes ambitions alias Accalmie des Esprits-, il ne pouvait plus vraiment cacher ses véritables intentions. Il esquissa un rictus sournois. Qu'allait-il faire maintenant en sachant cela ? Risquer sa vie pour cette cause perdue qui n'était même pas de son clan ? Même si elle était encore vivante, au vu des blessures si profondes, elle devait y avoir perdu bien plus que de la fourrure.

Il plissa ses yeux, qui brillaient à présent d'un éclat inquiétant alors qu'il s'était assis nonchalamment sur le sol. Sa queue noir balayait les quelque feuilles qui jonchaient à ses pattes. Mais ses provocations ne s'arrêteraient pas là pour le Maître des malices qui n'eut aucune pitié d'enfoncer d'avantage l'épine, quitte à l'appuyer lentement en pleins coeur de ce pauvre idiot et de l'y faire perdre toute contenance. Il se nourrissait autant de cette rage, que du désespoir de ses victimes. Continuant sur sa lancée mielleuse, il y ajouta sa véritable personnalité; celle du tueur impitoyable qu'il était. Celle que son Maître Inferno lui avait toujours inculqué et auquel il croyait dur comme fer. Ce n'était pas qu'un sentiment fugace mais une vengeance tranchante comme ses griffes à chacun de ses crimes.

- Mais laisse-moi deviner... T'es un genre de héro pleins de vaillance qui serait prêt à risquer ta misérable vie pour la venger? Et comme tout beau conte qui se respecte, tu te la tapes à la fin comme bénéfices de tous tes merveilleux efforts ? Il ricana méchamment, le son de sa voix résonnant comme une tonalité lugubre, dommage qu'à l'heure qu'il est, elle n'ait surement plus qu'une seule moitié de visage et des blessures que même le meilleur des guérisseurs ne soignera jamais! Elle était pourtant si mignonne lorsque je lui transperçais sa chair de mes griffes...