Le souffle apaisé et les membres engourdis par le sommeil, Cœur d’Opale rêvait. Dans une forêt verdoyante aux feuilles tendres et abondante de vie, il foulait le sol en savourant chacun de ses pas. Les arbres dansaient autour de lui en silhouettes colorées et la brise était chaude, presque brûlante contre son pelage. Ses pattes s’enfonçaient dans l’herbe grasse et même si la sensation était agréable, elle se transforma bien vite en une horrible fantaisie.
Il essayait de s’extirper de la terre dont la prise se resserrait à chaque instant et l’apaisement se mua en angoisse. Reculer, avancer ? Il était piégé et en lui grandissait la crainte. Les arbres perdirent de leurs éclats colorés et une silhouette sombre se glissa entre les branches, faisant frissonner sa vision.
« Qui est là ? » Voulut-il s’écrier mais son miaulement resta coincé dans sa gorge, il ne pouvait rien faire. Il était à la merci de l’ombre qui s’avançait, encore… Encore. Un pelage bien reconnaissable se dessina à sa vue, paré d’une expression douce et inquiète. Bou.. Bouton d’Or ?! La poitrine d’Opale se serra alors que les battements de son cœur s’apaisaient. Les illusions de ses rêves laissèrent place à une étrange lucidité, c’était une vision, il en était certain. A lui d’écouter attentivement les dires de sa mère adoptive… Il aurait tellement aimé se blottir tout contre elle, sentir son odeur familière et sa chaleur, mais il lui était toujours impossible d’esquisser un mouvement.
« Cœur d’Opale... » Démarra t-elle. Sa voix accorte résonna dans son esprit alors qu’elle s’avançait vers lui, le frôlant du bout du museau. « Mon tendre petit. Tu es si grand... » souffla la féline au pelage roux. Et toi… Toujours la même… Songea t-il tristement. Il aurait eu tellement à s’excuser, si seulement il avait pu parler. « Écoute moi bien, car je viens te délivrer un message du clan des étoiles. » Le guérisseur frémit, attentif. Pour qu’elle vienne lui souffler en personne, c’est qu’il devait être important. Habituellement ils se contentaient de petits signes évasifs et énigmatiques. Son pelage sembla se soulever imperceptiblement, comme sous les forces d’une brise indomptable. « l'opale, le nuage et la nuée se rejoindront là où la Demi-lune n'est que le reflet d'elle-même. Marche, guérisseur, tu es attendu.»
L’emprise qui le maintenait immobile se brisa soudainement et il prit une grande inspiration, voyant la silhouette de sa mère disparaître dans la brume. En se mettant à courir après ce fantôme, cœur d’opale se sentit soudainement glisser dans le vide.
Il tomba. Tomba. Tom- Le souffle coupé, le guérisseur se redressa brusquement sur son lit de mousse, ayant la sensation que ses tempes allaient exploser. Un peu chancelant, il observa le corps de son apprenti encore endormie, troublé par cet étrange spectacle. La Demi-lune n’est que le reflet d’elle-même… Se répéta t-il en boucle, ne pouvant penser qu’à une unique réponse. Il devait aller à la source de lune. Un étrange sentiment d’urgence lui serra les tripes et il s’extirpa de sa tanière pour se diriger vers celle de son chef.
Etoile de Corbeau venait tout juste de se lever et il s’empressa de lui expliquer la situation le plus calmement possible. Plusieurs problèmes se présentaient à lui. Premièrement, il allait devoir laisser son poste pendant 2 à 3 nuits, le chemin pour la source de lune étant particulièrement ardu. Il pensa immédiatement à sa fidèle petite apprentie, Nuage éclatant dont il ne doutait pas l’ingéniosité. Il savait qu’elle saurait s’occuper des urgences, même en son absence. Le deuxième… Coeur d’Opale ne pouvait pas y aller seul, exactement pour la même raison. Sa vue ne faisait que s’empirer et il fallait traverser des monts escarpés, des endroits pleins de crevasses, de creux et de dangers en tout genre. Les pires ennemis d’un aveugle !
Les patrouilles du matin étant déjà parties, il ne restait que quelques guerriers qui flânaient dans le camp. Le guérisseur en fit rapidement le tour pour trouver son accompagnateur idéal, mais tous avaient à faire dans les prochains jours et il ne pouvait pas attendre qu’étoile de Corbeau choisisse pour lui. Accompagné d’Accalmie des Esprits qui l’aidait, il se posa quelques instants pour réfléchir. Il lui fallait quelqu’un sans besoin familiaux et… Ah.
Son regard glissa sur Fleur de Ronces, assis devant le tas de gibier. Idéal hein… Son oncle, bien que leur relation ce soit un petit peu améliorée depuis la dernière fois, semblait toujours aussi peu sympathique et compréhensif. Mais avait-il le choix ? En compagnie du lieutenant, il le rejoignit en quelques pas et se planta à ses côtés
-Bonjour Fleur de Ronces. Tu vas bien ?
Habituellement il aurait hésité, bafouillé et aurait cogité plusieurs minutes avant de réussir à lui adresser de simples salutations. Mais là, l’urgence de la situation était différente.
-Je vais être rapide. Je dois partir à la source de lune et… J’ai besoin qu’un guerrier vienne avec moi.
Il fit un petit signe de tête entendu à Accalmie qui hocha la tête avant de s’éclipser.
-Je me suis dis que tu pouvais venir avec moi ? Je ne sais pas si tu es occupé, mais c’est urgent et je n’ai pas le temps d’attendre l’assemblée matinale.
Ou était donc passé le cœur d’opale si réticent à ne serait-ce que lui adresser un bonjour ? Ça non, il restait guérisseur et il savait mettre ses conflits familiaux de côté pour le bien du clan. Et pour le moment, il avait beaucoup d’autres choses en tête pour être gêné par la demande. Le guérisseur écouta attentivement ses dires, plantant son regard bleuté dans le sien puis il lança en s’éloignant, sa queue fendant l’air nerveusement -On se retrouve à l’entrée du campement quand tu seras prêt !
Il rejoignit sa tanière et expliqua la situation à son apprentie, toute inquiète mais bien déterminée pour parfaire sa mission. Il prit le temps de la rassurer et lui réexpliquer les urgences essentielles et d’attendre son retour si elle n’était pas sure. Aucun guérisseur ne serait là dans les prochains jours, il en avait la conviction, les guerriers avaient intérêts à bien se tenir. Puis il fila jusqu’à l’entrée de la combe, le pelage plaqué par le vent qui battait incessamment les plaines.
-Tu es prêt ? Allons-y, je t’expliquerais en chemin.
Mer 9 Fév - 22:59
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Guerrier
Fleur de Ronces
Fleur de Ronces, se sachant épargné des patrouilles du matin, avait profité de quelques instants de calme dans la tanière des guerriers. Son petit "nid" douillet avait épousé à merveille sa forme somnolente, tandis ce qu'autour de lui ses camarades se levaient, s'ébrouaient, et s'en allaient vaquer à leurs occupations. Hélas, il fallut qu'il s'arrache à cette minuscule grasse matinée, se rappelant que les devoirs d'un guerrier ne comprenaient pas celui de dormir jusqu'à plus sommeil. S'ébrouant, il s'était étiré, avant de sortir à son tour de la tanière, enfin d'attaque pour affronter cette nouvelle journée qui commençait.
Il sentait, pourtant, qu'elle lui réserverait quelque chose d'inattendu. Appelés ça un instinct ; le sien avait le chic pour se manifester lorsque son quotidien laissait sa place à moins de monotonie. Ah... Peu importe. Ce qui devrait arriver, arrivera. Il était impossible d'échapper au destin que le Clan des Etoiles avait décidé pour lui ; cela, il l'avait appris à ses dépends, quelques jours plus tôt, et quand bien même la situation s'était un peu améliorée avec son neveu et sa nièce (à moins qu'il ne se trompe ? qu'il ait mal lu la situation ? ce ne serait pas impossible, après tout, il avait parfois du mal— et si— Non, assez de ça).
Quelqu'un se racla la gorge. Fleur de Ronces releva la tête, surpris. Ah... Cela devait faire un petit temps qu'il contemplait le tas de gibier. Et là, devant lui, se tenait Accalmie des Esprits, et... Son coeur manqua un battement. Coeur d'Opale. Son neveu attaqua directement, ne lui laissant pas le temps d'exprimer son trouble :
- Bonjour Fleur de Ronces. Tu vas bien ?
Le guerrier réfléchit un temps à si la question était honnête ; mais son neveu, toujours étranger à la tempête qui l'animait, coupa court à son interrogation :
- Je vais être rapide. Je dois partir à la source de lune et… J’ai besoin qu’un guerrier vienne avec moi.
Avec un signe de tête, Accalmie des Esprits fut congédié. Fleur de Ronces fut impressionné, un temps durant, de l'autorité manifeste qu'exudait son neveu. Lui qui d'habitude peinait à aligner deux mots devant lui ! Le voilà qui paraissait bien changé. Sans aucun doute par l'urgence de la situation. Un voyage à la Source de Lune, voilà bien quelque chose que l'on ne décidait pas sur un coup de tête... Et sûrement pas si cela voulait dire risquer d'avoir la compagnie de son oncle.
-Je me suis dis que tu pouvais venir avec moi ? Je ne sais pas si tu es occupé, mais c’est urgent et je n’ai pas le temps d’attendre l’assemblée matinale.
Il apparut à Fleur de Ronces que c'était maintenant à lui de répondre, sous peine de passer pour un goujat, comme il l'avait fait avec Nuage de Rosée lors de leur sortie... hum... familiale. Et l'on savait très bien comment cela s'était terminé...
- Je t'accompagnerai avec plaisir, Coeur d'Opale, bien entendu.
Après tout, ce n'était pas tous les jours que les guerriers avaient l'occasion d'aller à ce lieu sacré, seule manière de communiquer avec leurs ancêtres ! Et depuis sa visite alors qu'il était apprenti, Fleur de Ronces devait s'avouer curieux. L'endroit était magnifique, de son souvenir. L'autre hocha la tête et, la queue battant l'air, Coeur d'Opale fit volte-face, lui adressant par-dessus son épaule :
-On se retrouve à l’entrée du campement quand tu seras prêt !
Il disparut rapidement dans son antre, englouti par l'obscurité qui paraissait y régner ad vitam eternam. Fleur de Ronces cligna des yeux. Voilà bien un moment qu'il n'avait pas vu son neveu aussi nerveux. Etait-ce donc une affaire aussi délicate que ça ? Ou bien simplement le stress de laisser à son apprentie la responsabilité du camp ? Après tout, même pour un chat préparé, avoir sur ses épaules autant d'attente, cela devait être compliqué... Soupirant, il s'empressa de déguster une proie du tas de gibier, savourant bien sa chair, sentant que ce serait bien là la seule qu'il pourrait manger du temps qu'il serait loin du camp. A dire vrai, toute cette histoire le rendait anxieux également. Avec la Vallée qui paraissait chaque jour plus hostile, alors même que le vent battait leur territoire comme à l'accoutumée... Il n'avait pas envie de s'inquiéter de quelques solitaires insignifiants, mais le dernier auquel ils avaient eu affaire avait tout de même attaqué un camp à lui (ou elle ?) tout seul. Pour ça, il fallait un certain grain... Et un ennemi imprévisible était un ennemi dangereux.
Il se leva finalement. Allez, du nerf ! Il ne pouvait pas planter son never ainsi, alors même que ce voyage s'annonçait de la plus haute importance. Et puis, c'était son devoir que de s'occuper de son Clan, et cela comprenait le guérisseur, et ce que ce dernier dictait !
Fleur de Ronces alla se poster devant l'entrée du camp, et Coeur d'Opale parut bientôt, miaulant :
-Tu es prêt ? Allons-y, je t’expliquerais en chemin.
Le guerrier s'engouffra à sa suite, se hâtant de suivre les pas rapides du guérisseur. Pour un chat sur le chemin de la cécité, il paraissait ne se soucier que peu de là où il posait ses pattes ; il dut presque courir pour se maintenir à ses côtés. Même pas le temps d'admirer le paysage (quoique, il était vrai que c'était toujours le même). Le vent leur frappait le museau, manquant de le faire pleurer. Il avait connu des patrouilles plus détendues...
- Pourquoi tant de hâte, Coeur d'Opale ?
Il s'inquiétait pour son Clan, mais aussi pour son neveu, que la frénésie paraissait avoir pris. Laissant poindre ce sentiment dans ses paroles, Fleur de Ronces s'enquérit :
- Est-ce que tout va bien ?
Il n'espérait pas que son neveu lui ouvre son coeur - c'était, après tout, sans doute trop tôt - mais s'il pouvait offrir un peu de soutien au guérisseur, alors Fleur de Ronces se sentirait plus utile qu'une sentinelle qui sentait poindre le point de côté. Il redoubla d'intensité, s'armant d'une volonté nouvelle. Tu ne faibliras pas avant la Source de Lune. Après tout, son never avait enfin besoin d'un peu de son aide ; c'était une situation inespérée. Ah... le voilà donc, l'extraordinaire qui pointait dans la monotonie. Il ne l'avait pas attendu aussi tôt, tiens...
Jeu 10 Fév - 15:46
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Guérisseur
Cœur d'Opale
Deux lunatiques en voyage
-Est-ce que tout va bien ?
La voix de Fleur de Ronces sonna comme étouffée à ses oreilles. Le guérisseur ne s’était pas rendu compte que son empressement et son angoisse étaient à ce point visibles… Un peu gêné il ralentit la cadence, mesurant sa démarche pour permettre à son oncle de rester à ses côtés. C’est qu’il paraissait essoufflé… Habituellement, c’était plutôt Cœur d’Opale qui souffrait de la course, mais ses soucis semblaient avoir dissipés tous ses doutes. Il s’ébroua avant de souffler
-Oui… Enfin…
Il hésita un peu avant de poser ses grands yeux bleus inquiets sur le pelage moucheté de son oncle. Tout ça épargnait les querelles habituelles, elles s’étaient envolées avec cette mission si inattendue. Devait-il lui en parler ? Bah… Il lui avait bien demandé de l’accompagner, il pouvait lui expliquer la situation. Après tout, il n’en savait pas plus que ce que le clan des étoiles avait bien voulu lui montrer.
-J’ai eu une vision cette nuit, c’était vraiment très net. Pour une fois ! S’empêcha t-il d’ajouter en se mordant la langue. -Bouton d’o… Heu ma mère est venu m’annoncer une prophétie. « L’opale, le nuage et la nuée se retrouveront là ou la lune n’est plus que le reflet d’elle-même. » ça ne pouvait signifier qu’une seule chose et je pense que c’est important, d’habitude ils ne font jamais ça… Du moins, de manière aussi explicite. J’espère que ce n’est pas en rapport avec l’attaque de solitaires, les temps sont si troubles... En bref, je te suis très reconnaissant de m’accompagner, si tu n’avais pas été là je serai mort d’angoisse !
Il s’avança un peu vers lui pour lui donner un léger coup de tête contre l’épaule, un éclat dans les yeux. Ah. Il était heureux de quitter le campement, c’était la première fois qu’il se sentait réellement comme un élu du clan des étoiles et pas un chat hors jeu à qui on aurait refilé un boulot que personne ne veut. Si Nuage de Rosée avait été guerrière, il aurait prit plaisir à tenter l’aventure avec elle. Mais son oncle était là et il était sincère dans ses paroles contrairement aux fois précédentes. Il était même d’humeur, enclin à montrer quelques signes d’affections à Fleur de Ronce. Peut-être que la peur et l’adrénaline lui faisaient un peu tourner la tête…
Il agita les oreilles en regardant un peu autour de lui pour bien se repérer, après tout le sens de l’orientation du jeune félin laissait un peu à désirer. Pas le droit à l’erreur.
-Je ne vois pas très bien comme tu le sais, alors je te demanderai d’être mes yeux. Nous devons longer le Canyon Flamboyant, traverser la vallée fleurie frontière entre nous et la pluie puis trouver le chemin dans la montagne. Ce sera ardu, mais nous pourrons nous reposer pendant 2 nuits !
À ces mots il trébucha légèrement sur un petit talus, se rattrapant juste à temps. Il grommela de gêne et soupira, ses yeux se perdant un peu dans le vague. Il avançait toujours dans un bon rythme, essayant de ne pas ralentir.
Jeu 10 Fév - 18:55
Messages : 35
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Guerrier
Fleur de Ronces
Suite à sa question, le Clan des Etoiles soit loué, Coeur d'Opale ralentit la cadence. Fleur des Ronces le remercia de tête ; l'endurance, voilà bien quelque chose dont il ne devrait plus s'inquiéter. Peste, mais pourquoi donc fallait-il qu'ils soient aussi loins de la Source de Lune ! Deux jours, c'était cruel, quoiqu'on en dise. Ah, les autres Clans étaient bien mieux lotis, c'était le moins qu'on puisse dire !
- Oui… Enfin…
Le miaulement hésitant de son neveu le sortit de sa rêverie bougonne. Il se rabroua intérieurement ; de quoi se plaignait-il, hein ? Au moins faisait-il beau, pas un intru en vue, et il était avec Coeur d'Opale (et ils ne s'étaient pas encore écharpés). Deux jours ! Non, au contraire d'un malheur, c'était une vraie bénédiction. Deux jours avec son neveu ! Leur lien survivrait cette épreuve... Sans doute.
- J’ai eu une vision cette nuit, c’était vraiment très net.
Coeur d'Opale le fixait de ces yeux bleus, qui un jour seraient laiteux, et n'y verraient plus rien si ce n'est le vide. Fleur de Ronces se força à ne pas trop les scruter ; ce jour, après tout, n'était pas encore arrivé. Il aurait tout le temps du monde pour graver dans sa mémoire la silhouette de son neveu, et ces yeux qui pétillaient d'intelligence, et de joie quand Nuage de Rosée se trouvait à ses côtés.
- Bouton d’o… Heu ma mère est venu m’annoncer une prophétie. « L’opale, le nuage et la nuée se retrouveront là ou la lune n’est plus que le reflet d’elle-même. » ça ne pouvait signifier qu’une seule chose et je pense que c’est important, d’habitude ils ne font jamais ça… Du moins, de manière aussi explicite. J’espère que ce n’est pas en rapport avec l’attaque de solitaires, les temps sont si troubles... En bref, je te suis très reconnaissant de m’accompagner, si tu n’avais pas été là je serai mort d’angoisse !
C'était, en effet, "très net". Fleur de Ronces ne pouvait réellement affirmer qu'il soit intime avec les manières du Clan des Etoiles, mais de ce qu'il avait cru comprendre des histoires que lui racontait sa mère, et des on-dit de ses camarades de Clan, leurs ancêtres aimaient parfois se montrer un peu énigmatiques. Pour qu'ils se décident à enfin parler comme des chats normaux, c'est que la situation, quel qu'elle soit, devait être catastrophique. Ah. "Parler comme des chats normaux". Pour qui se prenait-il, Fleur de Ronces le simple guerrier, pour se permettre de penser d'eux ainsi ? Il leur adressa une excuse silencieuse, et espéra fort qu'ils ne puissent réellement sonder ses pensées.
Puis, d'un coup, un autre point de ce qu'avait dit Coeur d'Opale fit son chemin dans sa tête. Fleur de Ronces dut s'empêcher de le dévisager avec des yeux ronds. Il l'avait remercié ? Mais pourtant, il avait été le seul disponible... Alors quoi, il n'allait pas dire à Accalmie des Esprits... Mais oui, être avec son neveu lui faisait plaisir, et à dire vrai ce dernier aurait pu s'y rendre tout seul, à la Source de Lune, en insistant un peu... Peut-être disait-il cela pour lui faire plaisir ? Et— Ah. Coeur d'Opale venait de lui donner un coup de tête contre l'épaule. Le geste était tellement inattendu, tellement alien, que Fleur de Ronces crut un instant qu'il allait tomber raide sur le flanc. Il chancela, un peu, mais masqua ce geste involontaire en se passant une patte derrière l'oreille, comme pour la nettoyer. Alors donc, il était sincère. Cette marque d'affection, Fleur de Ronces ne l'avait vu que très rarement la faire (non pas qu'il l'observait tous les jours, bien entendu) ; et qu'il en soit un des destinataires gonfla son coeur d'une joie démesurée. Alors même que, quelques jours plus tôt, la discorde régnait entre eux ! Les choses changeaient décidément bien vite.
- Je ne vois pas très bien comme tu le sais, alors je te demanderai d’être mes yeux. Nous devons longer le Canyon Flamboyant, traverser la vallée fleurie frontière entre nous et la pluie puis trouver le chemin dans la montagne. Ce sera ardu, mais nous pourrons nous reposer pendant 2 nuits !
Fleur de Ronces allait pour lui offrir un encouragement, quelque chose comme "après tout, tu connais ce chemin par coeur, que pourrait-il t'arriver ?", de quoi lui remonter le moral. Coeur d'Opale trébucha sur un talus, gromella, et son pas redoubla d'intensité, comme pour masquer sa gêne. Le guerrier rattrapa son neveu en un bond, posant légèrement sa queue sur son dos.
- Sache en tout cas que c'est un honneur d'être à tes côtés, miaula-t-il, choisissant de ne pas évoquer la maladresse du guérisseur. Sûrement, il arrivait encore à voir plus loin que le bout de son museau... Par mesure de sécurité, Fleur de Ronces garda ce point de contact qu'était le bout de sa queue sur l'échine de Coeur d'Opale.
- Quoique, ajouta-t-il avec un certain humour, je doute me souvenir de tout le trajet jusqu'à la Source de Lune ! Regarde donc ça, entre moi et toi, nous aurons tôt fait d'être complètement perdus...
Le territoire s'ouvrait juste devant leurs yeux, eux ce cortège si saugrenu. Pas pour la première fois, Fleur de Ronces n'en eut cure ; que son neveu le tolère à ses côtés était bien assez pour que le reste n'ait plus la moindre forme d'importance. Il espérait juste une seule chose : que le temps ne tourne pas à la pluie alors qu'ils voyageaient... Ce serait bien notre veine, pensa le guerrier. Et connaissant sa chance parfois hasardeuse... Non, allez ; ce ne serait pas un peu de pluie qui les arrêterait ! En cet instant, Fleur de Ronces se sentait l'énergie d'avaler des montagnes. Et Coeur d'Opale et lui étaient en bon chemin pour !
Sam 12 Fév - 0:06
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Guérisseur
Cœur d'Opale
Deux lunatiques en voyage
- Sache en tout cas que c'est un honneur d'être à tes côtés. Je doute me souvenir de tout le trajet jusqu'à la Source de Lune ! Regarde donc ça, entre moi et toi, nous aurons tôt fait d'être complètement perdus…
-Entre un aveugle et un matou perdu on pourrait y être en… Allez, à la prochaine lune !
Un sourire malicieux et les deux matous avaient continué leur route, clopin clopant. Ils s’échangèrent quelques mots de temps à autre tout en savourant le voyage. Le guérisseur restait distant, complètement perdu dans ses rêveries et vagues pensées. Le silence ne le dérangeait pas et le vent qui sifflait à leurs oreilles rendait la conversation presque impossible.
Le paysage changeant ne cessait de s’étirer au rythme de leurs pas et bien vite le ciel se teinta d’une couleur rosée. Même si il était long, le chemin avait l’avantage de ne pas être très compliqué, mais mieux ne valait-il pas voyager de nuit. Ils pourraient se perdre ou pire, tomber sur des animaux nocturnes comme des renards ou des blaireaux… Brr très peu pour Coeur d’Opale !
L’herbe s’était fait rare alors qu’elle se muait en sable et rocaille. L’immense silhouette noire du canyon se découpait dans le ciel, projetant son ombre menaçante sur la plaine désertique. Au moins ici il y avait beaucoup moins de vent ! Les grandes falaises rocheuses les protégeait des rafales violentes qui avaient rabrouées leurs pelages toute la journée. Coeur d’Opale s’ébroua en frissonnant, brisant le silence qui s’était installé entre Fleur de Ronces et lui depuis un moment. Il se dirigea vers la falaise, désignant une cavité de la taille des deux félins, la reniflant avec méfiance
-on pourrait dormir ici cette nuit, qu’en penses-tu Fleur de ronces ?… ça ne sent pas le renard en tout cas. Holala j’ai mal aux pattes.
Lança t-il avant de gémir en jetant un œil à l’un de ses coussinets d’où perlait quelques gouttes de sang. Une grimace et il se lécha la patte en grommelant. Il n’avait pas l’habitude de marcher si longtemps et il avait du se couper sur un caillou pointu sans s’en rendre compte. Sa bouche était sèche mais il se doutait qu’ils ne trouveraient sûrement pas d’eau ici ce soir. Il leva le museau en l’air en humant l’air
-ça sent la pluie… Avec un peu de chance il va pleuvoir dans la nuit et on aura un peu d’eau demain ! Aide moi à creuser un trou.
Il s’attela à la tache en plantant ses griffes dans la terre pour creuser un trou pas trop profond dans le sable avant de partir en quête de petits cailloux pour recouvrir le fond. Il les fit rouler pendant que le guerrier l’aidait et ils eurent bien vite fait d’avoir fini.
-Voilà ! Ronronna t-il satisfait en s’étirant avec une grimace, filant dans la cavité pour dégager toutes les vieilles toiles d’araignées du museau, éternuant de temps à autre. Le jeune félin se roula en boule et posa son menton sur ses pattes. Ils allaient être un peu à l'étroit mais au moins ils n'auraient pas froid.
-Allez, une journée d’accomplie sans la moindre encombre, c’est un miracle. J’espère que le clan des étoiles va me laisser dormir cette nuit ahah !
Murmura t-il en faisant de l’humour, s’excusant en silence si jamais ils l’entendaient. Il observa son oncle de ses yeux brillants malgré la fatigue qui pesait sur tous ses membres. C’était la première fois qu’il se sentait… Bien en sa compagnie. A l’aise. Peut-être était-ce la journée de marche ou l’angoisse d’arriver au plus vite à la source, mais il était heureux de sa présence. De ne pas se retrouver seul dans cette immensité désertique sans aucun félin à la ronde. Coeur d’opale s’autorisa enfin à se détendre un peu, un long souffle de soulagement affaissant ses épaules.
Sam 19 Fév - 19:41
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Guerrier
Fleur de Ronces
- Entre un aveugle et un matou perdu on pourrait y être en… Allez, à la prochaine lune !
Ce trait d'humour signa le début de leur périple ardu sur le chemin de la Source de Lune. Les seuls mots qu'ils échangèrent ne furent que des banalités sans importance, mais qui les aida, sans doute, à se sentir bien en la compagnie l'un de l'autre. C'était après tout le plus important : la route était longue, et s'ils pouvaient effectivement permettre au malaise de s'installer, leur périple n'en aurait été que plus pénible.
Le ciel prenait une teinte rosée. Fleur de Ronces s'étonna de voir que la journée touchait bientôt à sa fin. Ils n'avaient toujours aucun endroit où dormir, nulle proie à grignoter... Et Coeur d'Opale avançait toujours, mu par cette étrange volonté d'aller le plus loin possible. Ils marchaient maintenant sur de la rocaille, dans l'immense canyon qui - et Fleur de Ronces en était reconnaissant - les abritait des plus violentes rafales. Le périple se faisait plus aisé, ou en tout cas pour leur pelage ; ce n'était pas la même histoire pour leurs coussinets. En tout cas, pour les siens ; le guerrier les sentait meurtris par l'assaut répété des pierres et autres graviers. Une chance qu'il ne se soit pas coupé, et qu'il n'ait pas semé de son sang partout sur le chemin de terre. Laisser une trace pour un prédateur, comme un renard, voir même un autre chat, un de ces solitaires sans foi ni loi... Il frissonna, mais ce n'était pas de froid. Au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient du camp - et ils étaient déjà fort loin, et le seraient encore plus demain - Fleur de Ronces se sentait de plus en plus ses muscles se tendre. Ils s'aventuraient dans des terres quasiment inconnues d'eux ; l'endroit parfait pour qui voulait leur tendre une embuscade...
Coeur d'Opale s'arrêta finalement, devant une cavité qui auraient pu les accomoder tous les deux si d'aventure ils venaient à s'y rouler en boule.
- On pourrait dormir ici cette nuit, qu’en penses-tu Fleur de Ronces ?… ça ne sent pas le renard en tout cas. Holala j’ai mal aux pattes.
Fleur de Ronces acquiesça, et vit du coin de l'oeil son neveu jeter un coup d'oeil à une de ses pattes. Il saignait légèrement ; il n'avait pas eu autant de chance que son oncle, et si la plaie n'était pas aussi importante qu'elle n'en avait l'air, Fleur de Ronces s'inquiéta tout de même de la savoir exposée à l'air libre, à la poussière et aux éléments. Non, assez de ça. C'était Coeur d'Opale le guérisseur. Il savait ce qu'il faisait... La plupart du temps, en tout cas. Le guerrier s'ébroua, se rabâchant intérieurement pour cette pensée. C'est pour ça que Nuage de Rosée ne peut pas te sentir ! Alors ferme-la cinq minutes, veux-tu, mon vieux... A côté de lui, le guérisseur miaula :
- ça sent la pluie… Avec un peu de chance il va pleuvoir dans la nuit et on aura un peu d’eau demain ! Aide moi à creuser un trou.
Fleur de Ronces s'exécuta sans protester. Il était vrai que sa bouche était sèche, et ce devait être la même chose pour son neveu. Aucun d'entre eux n'avait remarqué la moindre source d'eau durant leur pérégrination. Lui qui avait maudit une potentielle pluie bien plus tôt dans la journée, le voilà qu'il se mettait à la souhaiter... Mais alors, cette nuit uniquement. Elle masquerait leurs odeurs et leurs présences, et les prédateurs rechigneraient à sortir de leurs terriers.
La "tanière" fut finalement dégagée. Coeur d'Opale s'empressa de s'y installer avec un ronronnement de contentement. Oui, pas de doute, ils seraient serrés, mais au moins ils auraient chaud.
- Allez, une journée d’accomplie sans la moindre encombre, c’est un miracle. J’espère que le clan des étoiles va me laisser dormir cette nuit ahah !
Fleur de Ronces sentit ses babines s'étirer en un sourire amical. Il regarda par le dehors, alors que les derniers rayons du soleil s'éclipsait, laissant place à la noirceur de la nuit. Son neveu l'observait, il le sentait ; essaya de ne pas lui en tenir rigueur. Leur nouvelle camaraderie l'étonnait tout autant que lui. C'était sans doute ça, la conséquence de se battre avec des chiens... Le guerrier se demanda comment allait Nuage de Rosée. Elle devait être folle d'inquiétude, pour Coeur d'Opale. Il ne pensait pas que le guérisseur ait jamais quitté le camp pour une urgence de cette taille.
Lorsque Fleur de Ronces se détourna enfin du paysage, il constata que son neveu s'était assoupi. Tant mieux pour lui ; avec un peu d'espoir, il aurait enfin une bonne nuit de sommeil, et demain se passerait pour le mieux. Fleur de Ronces se roula en boule, mais au lieu de dormir, il veilla. S'assoupir maintenant aurait été idiot ; et même lorsque la pluie se mit à tomber dru, il s'efforça de ne pas fermer les yeux. Il ne réussit pas tout le temps. Un chat, après tout, avait besoin de repos. Mais sitôt qu'il se réveillait de ses petites siestes, il se rabrouait pour avoir baissé sa vigilance. Rien ne devait arriver à Coeur d'Opale ; lui, peu lui importait. Il pourrait dormir de tout son saoul une fois rentré au camp, avec la certitude que son neveu serait arrivé à bonne destination.
L'aube, finalement, pointa le bout de son museau. Fleur de Ronces se leva, étirant ses membres tout entier, et songea un instant à aller chasser ; mais non, pas le temps, et de plus qui sait jusqu'à où il devrait aller avant de dégotter la moindre musaraigne famélique. Quand ils seraient arrivés à proximité de la Source de Lune, sans doute pourrait-il aller chasser un peu, mais en attendant ils devraient se contenter d'eau pour remplir leurs estomacs vides. Fleur de Ronces effleura son neveu de sa queue ; Coeur d'Opale papillonna des yeux.
- Debout, murmura le guerrier, ne voulant pas troubler la quiétude du moment, le soleil est en train de se lever.
Il désigna la flaque qui s'était formée au gré de la pluie. Le sol était devenu plus meuble ; ils n'auraient pas à craindre de nouvelles égratinures, à moins de marcher sur un rocher particulièrement tranchant.
- Il a plu, comme tu l'avais prédit. Désaltérons-nous, et remettons-nous en route.
Fleur de Ronces alla laper l'eau. Il sentit sa gorge en gémir de joie, elle qui avait passé la nuit à attendre que la pluie daigne s'arrêter, puis que le jour arrive enfin. Coeur d'Opale le rejoignit, et pendant un instant le seul bruit qui perça l'air fut celui de leur langue sur l'eau. Puis une pierre, quelque part, roula. Fleur de Ronces releva le visage, huma l'air. Un fumet inconnu lui emplit les narines. Ce n'était pas un renard, ce n'était pas un blaireau ; il n'en avait senti que très peu, dans sa vie, mais leurs odeurs restaient pour toujours imprimées dans votre mémoire, la peur s'assurant que jamais vous ne les oublierez. Ce n'était pas non plus une proie, ou bien il en aurait déjà l'eau à la bouche. C'était un chat.
- Quelqu'un nous observe ! feula-t-il à son neveu, sentant ses poils se hérisser malgré lui. Et voilà ! La poisse venait. Qui était-ce donc, un solitaire, un domestique ? Non, pourquoi un domestique viendrait-il donc s'égarer ici ? Par le Clan des Etoiles ! Un de ces maudits solitaires ! Etait-ce la même qui les avait précédemment attaqué ? Ou bien un autre ? S'il ne disait rien, l'intru allait-il s'en aller ? Fleur de Ronces planta ses griffes du mieux qu'il le pouvait dans le sol, les poils hérissés, les sens alertes. Il jeta un coup d'oeil à son neveu. Que faire ? C'était encore lui le meneur de cette patrouille ; c'était à lui que revenait la décision, mais le guerrier rechignait d'en dire plus, de peur que celui ou celle qui les observait ne sache qu'iel avait été repéré.e. Non, a Etoile vat. Il ne pouvait rester dans la réaction ; il fallait prendre la main le plus tôt possible.
- Nous savons que tu es là. Montre-toi !, gronda-t-il, s'efforçant de repérer dans ce paysage de pierre un quelconque pelage. Mais il ne voyait rien. Il serra les crocs. Ceci, l'inconnu l'avait en sa faveur. Et cela ne lui plaisait que très peu... Puisque maintenant il n'y avait plus qu'à attendre, et c'était dans celle-là que se jouait parfois les moments les plus décisifs d'une rencontre. Allez, viens-donc, pensa-t-il, qu'on en finisse !
Mer 23 Fév - 12:33
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Solitaire
Foudre
Plusieurs jours avaient fini par passé après sa rencontre avec Tocade. Celle-ci avait fait naître en lui un sentiment que tout était possible. Mais aussi celle d'être à nouveau compris. Depuis le départ inexpliqué d'Inferno, il n'avait eu plus personne pour partager ses méfaits et s'en vanter comme un véritable accomplissement et non une chose ignoble. Pourquoi être aussi sensible à la mort ? Souffrir était le seul moyen de se sentir véritablement vivant!
Mais, à son plus grand regret, peu le voyait ainsi et il était ainsi vu comme un psychopathe irréfléchi. Sérieusement... que c'était vexant! il avait encore toute sa tête. Juste une utopie de vie différente... pourquoi les autres étaient-ils si fermés à la diversités culturelles ?
Il aimait se débarrasser des faibles criards qui ne donnaient aucune perspectives nouvelle en ce monde qui manquaient de renouvellement... alors oui... il est vrai qu'il devait prendre la responsabilités de purifier ses âmes en leur donnant un but. Elles auront au moins la vantardise de dire qu'elles avaient été tués par un démon!
Malheureusement, une fois de plus, sa victime ne fit que de se débattre jusqu'à son dernier souffle alors que le puissant matou serrait ses crocs autour de sa gorge dans le but de l'étouffer. Mais, Foudre n'était pas un adepte des morts rapides... C'est pour quoi il se trouvait encore là à s'amuser du pouvoir de vie et de mort qu'il possédait dans la simple joie de contrôler le félin qui se débattait piteusement et de plus en plus faiblement.
Ce n'est que quand il se lassa, qu'il mit fin à ce petit jeu, , claquant ses crocs plus fort. Il y eut un râle, puis le silence revint aussitôt. Il se redressa en se léchant les babines. Ses pattes avaient prit une teinte rougeâtre. Il s'ébroua sans aucune émotion sur son visage "barbant" songea t-il. Autant les crics d'agonie l'avait excité un moment et le gout du sang avait fait renaitre ses plus féroces pulsions.... autant la réaction de ce chat lui avait parut bien prévisible et vite semblable à toutes les autres.
Sans perde plus de temps, le matou quitta sa proie, marchant silencieusement à travers la nuit. Sa fourrure collait à sa peau aux endroits où le sang avait taché son beau pelage de jais. Comme si le ciel avait entendu sa prière, il se mit à pleuvoir.
C'est alors que, à son plus grand étonnement, il sentit l'odeur de félin, plus ténu avec la pluie. Il se rapprocha avec curiosité et les vit. L'un semblait profondément endormi tendit que l'autre... faisait de son mieux pour se tenir éveillé. Foudre les observa de loin, se positionnant de tel manière à ne pas se trahir, en plus de la pluie qui effaçait légèrement son odeur. Il Il bondit sur un rocher semblable à un joli promontoire et s'y coucha en les observant avec un léger rictus.
L'inconnu qui paraissait lutter contre le sommeil, flancha à plusieurs reprise et se réveilla à plusieurs intervalle plus ou moins régulier. Amusé, Foudre resta ainsi là... jusqu'à l'aube.
La pluie finit par cesser et l'inconnu au pelage sombre se rapprocha de son compagnon pour, surement le réveiller... Mais Foudre n'entendit rien depuis son perchoir. Légèrement frustré, il finit par descendre, sachant pertinemment qu'il allait trahir sa présence.
Cela ne manqua pas, comme il s'en était douté. En se rapprochant, Foudre vit l'autre matou hérisser son pelage et sembler le chercher. Le solitaire continua de s'amuser de la situation, voyant n'être toujours pas repéré "à vue", il se fit attendre en avançant lentement. Son pelage couleur corbeau se fondant parfaitement dans le paysage encore sombre et endormi.
- Nous savons que tu es là. Montre-toi !
Oh! Mais c'est qu'il était attendu! Il ne fallait pas tant d'honneur! Il passa derrière un rocher puis, bondit sur un autre, juste en face du matou pressé de le rencontrer!
C'est alors que, si prêt d'eux... il constata l'odeur très prononcé de... deux claniques. Il les reconnaitrait entre mille... Voilà qui s'avérait intéressant.
- Je m'excuse de vous avoir fait peur! Je m'étonnais simplement de vous voir si loin de vos terres... Je ne cherche pas à me battre! Je m'avoue vaincu directement face à un matou aussi dévoué que toi... qui a tenté de veiller toute une nuit pour protéger son camarade...
Il sourit au matou sombre et... -à y regarder de plus prêt, moucheté de blanc-, puis se tourna vers son compagnon de voyage... il se rapprocha d'eux, aussi, les observant de plus prêt avec un intérêt non dissimulé. Il ronronna à l'autre matou qui devait avoir émerger à présent!
- Tu as de la chance d'avoir un camarade aussi prévenant, je n'aurais rien pu te faire cette nuit... et ce n'est pas l'envie qui me manque... avec de beaux yeux comme les tiens, je te l'ai arracherais bien!
Il s'assit finalement en face d'eux en enroulant sa queue autour de ses pattes en haussant les épaules.
- Je plaisante, bien évidemment. Qui serais-je pour oser faire cela. Mais passons, que faites vous par ici, ami voyageur ?
Mer 23 Fév - 19:30
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Guérisseur
Cœur d'Opale
Deux lunatiques en voyage
Un bâillement traversa la gorge du félin qui étira ses membres aussi loin que le petit espace de la grotte pouvait le lui permettre. Le dos rond et la pelisse en bataille, il s’ébroua en humant l’air rafraîchit par la pluie. Tant mieux, le vent sec qui lui asséchait la langue paraissait presque insupportable lors des longues heures de marche. Son regard trouble passa sur la flaque et son oncle à qui il adressa une brève salutation d’une voix éraillée.
-B’jour Fleur d’Ronces..
Cœur d’Opale avait beau être matinal il avait la sensation d’avoir passé une nuit fort peu reposante, peuplée de ses angoisses et de cauchemars. Mais ce n’était pas la faute du clan des étoiles cette fois, seulement de sa propre fantaisie dérangée.
Il se lécha l’échine encore emmêlée de toiles d’araignées et s’empressa d’aller laper la petite flaque qui s’était formée durant la nuit. Ah ! C’était si bon ! La plus agréable des sensations : une eau fraîche coulant dans sa gorge en feu. La journée ne commençait pas si mal… Mais c’était sans compter la poisse qui pesait sur les épaules depuis le début du périple et qui ne s’était pas encore déclarée. Son cœur manqua d’un battement et un souffle surpris souleva les épaules d’Opale alors que Fleur de Ronces hérissait les poils, sur ses gardes
- Quelqu'un nous observe !
Son feulement crispé le plaça immédiatement sur ses gardes et le jeune guérisseur gonfla le pelage, suivant lui aussi des yeux la source du petit bruit qui avait retentit vers la falaise. Un chat ?! Pourquoi restait-il silencieux ? Il ne manquait plus que ça… Mais ils n’étaient pas encore en territoire ennemi, ce qui signifiait que soit c’était l’un des leurs soit un intrus… Il déglutit, nerveux, mais rassuré de la présence de son oncle qui était un bon combattant. Il espérait malgré ça qu’ils n’auraient pas à combattre.
- Nous savons que tu es là. Montre-toi !
Presque immédiatement après ces paroles, une silhouette sombre émargea au dessus d’eux, sautant avec souplesse la distance qui les séparait. Cœur d’Opale gronda en montrant les crocs, ne reconnaissant l’odeur d’aucun clan. Son parfum était si… étrange. Certainement un solitaire, mais il y avait quelque chose de plus discret et tenu, il n’aurait su le définir. Le félin secoua la tête, ce n’était pas vraiment le moment de se perdre dans ses pensées élucubrées.
- Je m'excuse de vous avoir fait peur! Je m'étonnais simplement de vous voir si loin de vos terres... Je ne cherche pas à me battre! Je m'avoue vaincu directement face à un matou aussi dévoué que toi... qui a tenté de veiller toute une nuit pour protéger son camarade…
La… nuit ?! Oh par le clan des étoiles, c’était perturbant. Cœur d’Opale grimaça et jeta un œil à Fleur de Ronces, dans l’incompréhension. Ce solitaire les avait observé TOUTE la nuit ? Pourquoi avait-il attendu si longtemps qu’ils émergent, que pouvait-il leur vouloir ? Son cœur battit dans sa poitrine mais il garda son air impassible. Un léger sentiment de culpabilité lui serra la gorge… Alors Fleur de Ronces avait monté la garde… ? Inquiet, il se rapprocha de lui.
- Tu as de la chance d'avoir un camarade aussi prévenant, je n'aurais rien pu te faire cette nuit... et ce n'est pas l'envie qui me manque... avec de beaux yeux comme les tiens, je te l'ai arracherais bien! Je plaisante, bien évidemment. Qui serais-je pour oser faire cela. Mais passons, que faites vous par ici, ami voyageur ?
Oh… Avait-il… Bien entendu ? Ses paroles le placèrent dans un malaise profond et indescriptible, il avait la sensation de se faire transpercer par ses deux yeux jaunes qu’il dardait sur lui avait un étrange intérêt. Rr-rien lui faire ?! Arracher ? Mais sur qui étaient-ils donc tombés ? Ces solitaires n’avaient aucun savoir vivre ou quoi ?
Coeur d’Opale savait que c’était lui qui menait la troupe et qui dirigeait cette opération, il ne voulait pas laisser son jeune oncle se faire submerger par cet étrange félin alors il prit les devants. Le guérisseur au pelage pâle s’avança, cherchant du regard l’intrus qui l’observait toujours, semblant bien satisfait de ses dires.
-Je ne sais pas ce qui t’amènes sur nos terres, mais tu n’es pas le bienvenu.
Paroles simples, diplomates malgré tout. Ses yeux troubles cillèrent doucement alors qu’il essayait de distinguer un peu mieux le faciès de la tache noire. Il n’allait pas chercher à savoir ce qui l’avait poussé à les observer de la sorte au beau milieu de la nuit Il retenait cependant qui ne les avait pas attaqué, malgré ses paroles un peu paradoxales. Le jeune félin nerveux avait retrouvé toute sa consistance, adoptant une posture ferme et un regard froid. Pas question de montrer son trouble face à un solitaire, surtout en sachant ce qui était arrivé il y a peu.
-Je suis Cœur d’Opale, guérisseur du clan des flammes si ça signifie quelque chose pour toi. Je suppose que si tu ne nous as pas attaqué c’est que tu n’attends rien de nous. Nous sommes en mission et nous aimerions poursuivre notre chemin sans encombres.
Ils n’avaient pas le temps de s’attarder sur lui. Mais il ne comptait pas non plus le laisser se balader sur leurs terres impunément. Son pelage était un peu retombé et il s’était assis, enroulant délicatement sa queue autour de ses pattes dans un signe d’apaisement. Il n’avait pas baissé sa garde pour autant et il sentait la tension de son oncle dans son dos qui devait se retenir de se jeter sur l’intrus. Coeur d’Opale se savait plus disons… A l’écoute des étrangers que Fleur de Ronces. Mais il espérait que cette rencontre impromptue ne se transformerait pas en cauchemars.
-Je ne sais pas qui tu es mais tu vas devoir nous accompagner jusqu’en terre neutre, nous ne voulons pas d’ennuis mais nous ne pouvons pas te laisser te balader sur notre territoire impunément.
Ajouta t-il dans l’espoir d’apaiser un peu son oncle et en priant les étoiles que l’inconnu ne réagirait pas mal.
Mer 2 Mar - 0:34
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Guerrier
Fleur de Ronces
Surgissant comme un beau diable, et en portant le pelage et les yeux, un félin noir surgit devant lui, manquant de le faire sursauter ; Fleur de Ronces ne dut sa retenue qu'à une parfaite maîtrise de ses muscles, à moins que ces derniers ne soient trop tétanisés pour pouvoir réagir normalement.
- Je m'excuse de vous avoir fait peur! Je m'étonnais simplement de vous voir si loin de vos terres... Je ne cherche pas à me battre! Je m'avoue vaincu directement face à un matou aussi dévoué que toi... qui a tenté de veiller toute une nuit pour protéger son camarade...
Ces paroles, qui de toute façon n'avaient pas été prononcées pour l'apaiser, lui hérissèrent davantage le pelage. "Toute la nuit" ? Damnation ! Ils avaient donc été épiés... Et qui sait combien de temps avant qu'il ne s'en rende compte ! Ce matou savait parfaitement ce qu'il faisait ; et Fleur de Ronces ne doutait pas un seul instant qu'il ait lui-même dérangé cette petite pierre pour s'annoncer, et non pas qu'il se soit trahi malgré lui. Le guerrier serra les crocs. Le code du guerrier appelait à la diplomatie, mais il n'avait jamais été très enclin à s'entendre avec qui n'était pas de son Clan, de sa famille ; et les solitaires n'étaient absolument pas une exception. Surtout compte tenu des récents évènements. Il ne pouvait pas attaquer ; son neveu, l'instigateur de ce voyage, en avait les rênes ; et il semblerait que leur "invité" s'intéressait également au guérisseur, puisqu'il miaulait à son attention :
- Tu as de la chance d'avoir un camarade aussi prévenant, je n'aurais rien pu te faire cette nuit... et ce n'est pas l'envie qui me manque... avec de beaux yeux comme les tiens, je te l'ai arracherais bien!
Il espérait sincèrement que le silence de Coeur d'Opale témoignait de son choc, et non pas d'un certain sentiment de compassion, ou quoi qui passerait dans la caboche de son neveu si atypique.
- Je plaisante, bien évidemment. Qui serais-je pour oser faire cela. Mais passons, que faites vous par ici, amis voyageurs ?
Un sacré psychopathe, à n'en point douter, voulut-il tancer ; le matou, ayant dit ce qu'il avait à dire, s'était planté devant eux, enroulant sa queue autour de ses pattes d'ébène. Il n'avait rien d'autre à leur communiquer ; de toute façon, son air satisfait témoignait d'une mission rondement menée. Il avait jeté sur eux le trouble, défaisant leur équilibre fragile aussi sûrement qu'un tremblement de terre les fondations d'une tanière. Ils étaient désaccordés ; ce que pensait Fleur de Ronces était personnel ; Coeur d'Opale, sans aucun doute, allait autre part.
- Je ne sais pas ce qui t’amènes sur nos terres, mais tu n’es pas le bienvenu.
... Ou pas. La satisfaction gonfla le coeur de Fleur de Ronces, à moins que ce ne soit l'inquiétude ; car son neveu, ayant esquissé un pas, essayait de deviner davantage à quoi ressemblait l'inconnu qui avait semé le trouble sur son passage. Recule !, voulait-il lui feuler, le protéger ; car assurément un chat miaulant qu'il voulait potentiellement lui arracher les yeux, ce n'était pas bon signe. Mais Coeur d'Opale se montrait ferme, l'autorité que lui avait conféré le Clan des Etoiles claire dans sa voix.
- Je suis Cœur d’Opale, guérisseur du Clan des Flammes, Coeur d'Opale, idiot, ne lui dis pas ça comme ça !,si ça signifie quelque chose pour toi.Et si c'est le cas, et qu'il n'a pas que de bonnes intentions à notre encontre, il aura tôt fait de te trancher la gorge !Je suppose que si tu ne nous as pas attaqué c’est que tu n’attends rien de nous. Nous sommes en mission et nous aimerions poursuivre notre chemin sans encombres.
C'était pire que tout. Pourquoi ne pas lui livrer également le rêve cryptique du Clan des Etoiles ! Fleur des Ronces grinçait des dents. Son neveu ne pensait pas à mal, et à dire vrai rien de ce qu'il avait vraiment dit, révélé, n'était une information spécialement critique... Mais c'était plus que ce qui était nécessaire, pour un parfait inconnu.
Son neveu devait sentir sa tension ; tant mieux. Si on lui demandait son avis, rien de bon ne viendrait jamais de tels chats, et certainement pas de celui qui se trouvait autour d'eux. Il les écoutait - enfin, Coeur d'Opale, surtout, Fleur de Ronces faisant guise de garde du corps de pacotille à l'heure actuelle -, et sans nul doute que sous cette caboche rusée devait se fomenter milles plans, et pas un de bon. C'était son expression. Son odeur, son apparence, tout, qui en lui inspirait la méfiance. Enfin, sa méfiance. Coeur d'Opale, lui...
- Je ne sais pas qui tu es mais tu vas devoir nous accompagner jusqu’en terre neutre, nous ne voulons pas d’ennuis mais nous ne pouvons pas te laisser te balader sur notre territoire impunément.
Voilà. Coeur d'Opale, quoi. Il invitait le chat qui lui avait dit l'air de rien que lui arracher les yeux était une possibilité. A ce niveau-là, pourquoi ne pas directement lui faire la toilette, rouler sur le dos et lui présenter le ventre... Mais il n'avait pas son mot à dire ; le guérisseur était, en cet instant, son chef, et un guerrier, hors nécessité, jamais ne discutait les ordres d'un chef. Ce solitaire n'était pas en train de les attaquer ; alors Fleur de Ronces se devait de suivre ce que dictait son neveu, que cela lui plaise ou non.
- S'il faut que notre illustre inconnu nous suive, tança Fleur de Ronces, s'efforçant de transmettre toute sa méfiance dans son ton, alors soit. Mais il nous faut nous mettre en route immédiatement.
C'était, de toute manière, la seule solution. Ils n'allaient pas laisser un solitaire vagabonder ainsi sur leur territoire. Et celui-ci n'apparaissait pas spécialement curieux, ou du moins pas sur ce sujet ; puisque lorsque Fleur de Ronces se mit à marcher, et que Coeur d'Opale le suivit, le solitaire lui emboîta le pas, assez bien heureux de se faire dicter la marche à suivre par un clanique.
Il apparut à Fleur de Ronces qu'ils ne connaissaient pas le nom du matou - si tant est qu'il en ait un -, et qu'il n'avait pas livré le sien. Tant pis. Il s'en porterait mieux. Il n'avait aucune envie de faire ami-ami avec un chat aussi désarmant ; et avec un peu de chance, il n'aurait plus jamais à le croiser le reste de sa vie, qu'il espérait longue, si le Clan des Etoiles le voulait. Mais l'ambiance avait pâti de cette interruption. Elle était lourde, et là où hier Fleur de Ronces avait marché avec plaisir, lui permettant d'ignorer la fatigue de ses membres, ils lui apparaissaient aujourd'hui lourds comme un lapin dodu. Son moral allait de pair avec son état physique, semblerait-il ; et ce n'était pas pour lui plaire, loin de là, ce qui aggravait davantage son cas.
- Dis-moi, finit-il par dire à l'inconnu, se rappelant les bonnes manières que sa mère lui avait inculqué, espérant crever un peu l'abscès, toi qui vit pour vagabonder, quels territoires sont tes préférés ?
Voilà. Il pouvait faire un effort. Le minimum. Pour sa maman. Pour son neveu. Pour sa sanité. Et tant pis si ses paroles d'apparence amicales ne collaient pas avec la tension qui avait pris possession de ses membres ; l'inconnu s'en accomoderait, ou pourrait disparaître pour toujours. De son avis, ç'aurait été pour le mieux. Mais le solitaire leur collait les talons. Damnation... Ils était damnés à se le coltiner jusqu'à la Source de Lune... Le trajet serait infini, tout comme sa misère...
Mer 2 Mar - 10:43
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Solitaire
Foudre
Foudre avait ressenti avec beaucoup de satisfaction, le malaise qu'il avait fait planer. Le deuxième matou qui avait émergé de son sommeil en dernier ne semblait pas comprendre ce qui leur arrivait. Il avait surement retenu l'essentiel. A savoir qu'un solitaire douteux les avait épié toute la nuit silencieusement et qu'il venait de leur lancer des paroles lourdes de sens. Malgré l'incompréhension de cette situation cocasse, le félin tacheté prit les rennes de la situation en s'adressant à lui en premier.
-Je ne sais pas ce qui t’amènes sur nos terres, mais tu n’es pas le bienvenu.
Cette phrase... il l'avait entendu à de multiple reprise. Est-ce qu'il s'en était soucier un seul instant ? la réponse était non, évidemment. A quoi s'attendait-il au juste ? Que Foudre se recroqueville et bredouille un "oh non... mince... si j'avais su que je n'étais pas le bienvenue...!!"
L'autre s'était avancé, surprenant même Foudre. Il s'était plutôt attendu à ce que ce soit le félin sombre,, moucheté de blanc qui se positionne devant lui. Intéressant. Par contre, ce dernier paraissait très crispé de la situation. Il avait très bien compris que, s'il faisait un faux pas, ce serait à celui-là qu'il aurait affaire. Bien. Au moins, c'était clair dès le départ. Il trouvait cela bien étrange, cependant de la part de deux guerriers claniques. Mais... comme pour répondre à ses interrogations, le matou tacheté se présenta.
-Je suis Cœur d’Opale, guérisseur du clan des flammes si ça signifie quelque chose pour toi. Je suppose que si tu ne nous as pas attaqué c’est que tu n’attends rien de nous. Nous sommes en mission et nous aimerions poursuivre notre chemin sans encombres.
Un éclat étrange passa dans le regard du solitaire. Voilà qui changeait la donne. Il en avait retenu le principal. Coeur d'Opale... le guérisseur, hein... il avait vaguement entendu parler de ces étranges félins soigneurs par son Maitre mais surtout, Tocade lui avait parlé de l'Opale... comme il l'avait nommé et il ne fallait pas être une lumière pour savoir de qui il parlait. "alors je te rencontre enfin, Opale..." Alors comme ça, il avait soigné Tocade. Il ne pouvait être qu'intrigué de ce savoir que lui... n'avait pas du tout. Autant il n'avait rien à envier des techniques de combat des claniques autant, il était incapable de se soigner. Voilà pourquoi, il n'aurait surement pas l'avantage dans ce combat.
Deuxième point intéressant, il venait du clan des Flammes. Il était comique de savoir que dernièrement, le lieutenant du clan était venu le voir, réclamant son aide afin de tuer le meneur en place. C'était donc ça le clan des Flammes ? Un soi-disant guérisseur qui aidait un solitaire-Tocade- alors que ce dernier comptait à son actif, un nombre de méfait parmi les clans très impressionnant... et un traitre et potentiellement assassin ? Décidément, il eut bien du mal à se retenir de ricaner.
- Enchanté, mon cher Opale, j'ai entendu parlé de toi. Alors comme ça, on est une âme suffisamment charitable pour soigner n'importe quel solitaire en détresse ? J'ai entendu parlé de toi par un... ami. Le clan des Flammes me plais bien. Avec leur fidélité douteuse, c'est un spectacle que je ne raterai point. Si je peux vous donnez un petit conseil, au lieu de gaspiller votre salive à vous méfier d'un solitaire tel que moi, soyez suffisamment ouvert pour voir le mal qui est en train de ronger votre clan.
Il leur sourit aimablement. Il n'en dirait pas plus. Sous aucun prétexte. C'était bien plus amusant de semer le doute dans la tête de ses deux interlocuteurs. Il n'en était que plus heureux de savoir que le destin de tout ce clan reposait entre ses pattes. Aider Accalmie des Esprits ou sans débarrasser sans plus de cérémonie ? Il hésitait encore de la bonne manière d'aborder le problème. Cependant, son choix s'était pour l'instant arrêter sur un destin des plus radical: tuer l'ambitieux guerrier et ainsi faire son entrer.
L'autre continuait d'être tendu au coté du meneur de cet mission. En parlant de mission, il ignorait de quoi il s'agissait et cela ne pouvait que l'intriguer. Il les aurait bien accompagner, pour voir! Tout information était bonne à prendre et celle-là, à n'en point douter, serait des plus intéressante. Evidemment, il ne serait jamais convier à les suivre.
-Je ne sais pas qui tu es mais tu vas devoir nous accompagner jusqu’en terre neutre, nous ne voulons pas d’ennuis mais nous ne pouvons pas te laisser te balader sur notre territoire impunément.
Foudre l'observa longuement. Très longuement. "Par tous les démons, en voilà une bonne idée... Merci mon cher Opale, c'est avec joie que je t'accompagne dans ta mission..." Bon, certes, jusqu'au limite de leur territoire mais d'ici là, il pourrait peut-être en apprendre d'avantage, non ? Ce qui le fait surtout rire, ce fut le deuxième félin. Autant il ne protesta pas, autant il avait l'impression que cette nouvelle... ne l'enchantait pas ?
Foudre sourit à Opale, ne le quittant pas des yeux. Il fit un pas dans sa direction, sachant pertinemment que, s'il en faisait trop, le deuxième matou ne se gênerait pas pour lui faire la peau. Que s'était excitant de jouer avec sa propre vie! Cela le sortait de son quotidien monotone tout en continuant d'accomplir le destin tout tracé pour lui! Mieux valait-il joindre l'utile à l'agréable, non! Le solitaire ronronna.
- C'est un rencard que tu me proposes-là, joli museau ? S'amusa t-il d'un ton mielleux. L'idée m'enchante, sache-le, même si, apparemment... nous devons nous coltiner... ton chien de garde.
Du Foudre tout cracher, quoi! Il avait couler un regard dans la direction du guerrier avec un soupire théâtral pour appuyer sa déception. Mais il n'était pas le seul à en être terriblement déçu... le matou moucheté de blanc ne se cacha pas de le dire, tout en affirmant se plier au choix de son camarade.
- S'il faut que notre illustre inconnu nous suive alors soit. Mais il nous faut nous mettre en route immédiatement.
"Sage décison... toutou!" songea Foudre en étirant son sourire.
Alors, très rapidement, ils se mirent en route. La disposition de la petite troupe lui parut très étonnante: Il emboitait le pas aux deux claniques. N'était-ce pas un peu imprudent de leur part que de tourner le dos au solitaire ? Mais le noiraud sentait le guerrier aux aguets, prêt à se défendre à tout moment et surtout, surtout, s'il attaquait, prendre les coups du solitaire et ainsi épargner à tout prix les dégâts au guérisseur. Foudre avait bien compris l'importance que pouvait avoir cet Opale...
L'atmosphère semblait très lourde, du moins, du coté des deux claniques. Lui, marchait à leur coté, trottinant comme un bienheureux, jubilant de sa propre attitude. Il se demanderait qui serait le courageux qui entamerait une petite conversation. Le voyage paraitrait bien long, très long sinon!
- Dis-moi, toi qui vit pour vagabonder, quels territoires sont tes préférés ?
C'était finalement le guerrier qui avait briser la glace. Décidément, il allait de surprise en surprise! Il n'allait pas s'en plaindre. Alors comme ça, il avait décidé de faire un petit effort ? Foudre ne lui simplifiait pas la tache à dire vrai, s'amusant des moindre faits et gestes du duo qu'il avait croisé par le plus pur des hasards.
Avec de tel mot, il ne pouvait que se montrer sincère! Cela ne risquait pas de lui plaire évidemment mais tant pis, que voulez-vous ? Il y avait toujours des ronchons de service. Malgré que son interlocuteur soit ce guerrier au pelage sombre, il ne quittait pas du regard Opale qui marchait à l'avant. Il avait bien du mal à le sonder et le mystère de son rang et sa propre personne forçait le solitaire noir de jais à s'intéresser à lui.
- Mes territoires préférés sont sans nul doute ceux des claniques. Quoi de plus amusant que de jouer aux chats et à la souris avec vous ? Mais je me demande qui joue la souris ?..
Il esquissa un sourire moqueur, le rejoignant en quelque foulée pour se trouver à sa hauteur, sans la moindre méfiance dans son attitude. Il était surement celui qui passait le meilleur moment des trois félins.
C'est alors qu'il se rendit compte qu'il connaissait le nom d'Opale mais que le guerrier s'était bien garder de lui donner le sien. Et lui non plus, d'ailleurs. Pas que cela devait rester secret, au contraire, plus tot il ferait le lien avec ses méfaits, mieux il se porterait. Il resta donc non loins du guerrier, sachant pertinemment que, s'il se rapprochait trop prêt du guerrier, il se reprendrait un sacré coup de griffe, il en était plus que certains. Il continua donc tout naturellement la conversation d'un ton entièrement détendu.
- Tu ne m'as pas donné ton nom, l'ami! Je me nomme Foudre, si cela peut t'aider à te décoincer! Il lança un peu plus fort pour que le guérisseur l'entende plus clairement, Et Opale vient-il de la couleur de tes beaux yeux ? Il réfléchit ensuite et demanda, intrigué, et où vous rendez-vous donc d'un pas si pressé ? Cette mission est donc si urgente que cela ?
Mer 2 Mar - 20:55
Messages : 54
Guérisseur
Cœur d'Opale
Deux lunatiques en voyage
- S'il faut que notre illustre inconnu nous suive, alors soit. Mais il nous faut nous mettre en route immédiatement.
Le guérisseur avait hoché la tête en évitant de regarder le solitaire qui ne cessait de le fixer. Bien évidemment, ses précédentes paroles concernant la petite aventure qu’il avait eu en compagnie de Tocade ne le laissèrent pas de marbre. Mais il s’était contenu de laisser paraître quoique ce soit, affichant simplement une mimique d’incompréhension. Bon… Peut-êêêêtre qu’il ne voulait pas que son oncle adoré et tellement traditionaliste sache qu’il avait soigné un solitaire et que celui-ci avait une dette envers lui. Le cœur battant et la gorge serré, il prit la tête de la petite troupe en regardant bien où il mettait les pattes. Sa mauvaise vue ne lui permettait pas de trottiner légèrement comme le faisait l’étranger et il ne voulait pas se décrédibiliser en temps que meneur de cette expédition. Et puis ne savons t-on jamais, cet intrus bizarre pourrait bien profiter de cette faiblesse qui ne lui faisait pas fierté.
Mais par le clan des étoiles, qui avait-il invité ? Il sentait le regard brûlant du félin sur son échine alors qu’ils avançaient plus lentement qu’hier. Et puis… Joli museau ? U-u-un rencard ?! Est-ce que solitaire était en train de le- Non non non impossible, pas lui. Ses yeux bleus ne laissèrent rien transparaître mais il se demandait dans quoi ils s’embarquaient. Mais c’était la seule solution, il ne voulait pas que Fleur de Ronces se batte avec lui et prenne le risque d’être blessé. Il sentait bien qu’il ne les lâcherait pas si facilement alors c’était la solution de facilité… Mais ils étaient deux contre un et même si Cœur d’Opale n’était pas un aussi fier combattant, il se débrouillait. Après tout, il était guerrier avant de devenir guérisseur.
Il força son poil à retomber contre son poitrail, marchant un peu plus vite que les deux autres. Il était légèrement intrigué par ce… félin au poil sombre, comme il l’était par tout les solitaires. Peut-être que si Tocade lui avait parlé, il savait ou pouvait se terrer sa génitrice… Mais en présence de son oncle il ne voulait rien risquer alors tant pis. Il laissa ses doutes et questionnements dans un coin de sa tête, peut-être qu’il arriverait à le prendre à part même un instant. Coeur d’Opale risqua un regard vers l’arrière pour voir Fleur de Ronces, l’expression figée dans un mélange de nervosité et agacement, définitivement sur ses gardes… Hm non, laissons tomber, jamais il ne laisserait le solitaire s’approcher de son guérisseur. La tension qui vibrait dans le petit groupe était électrique même si il y en avait bien un qui semblait y prendre un malin plaisir. Enfin, son oncle brisa le silence le premier à la grande surprise des deux autres.
- Dis-moi, toi qui vit pour vagabonder, quels territoires sont tes préférés ?
Une petite pique de fierté naquit dans le cœur d’Opale qui agita les moustaches. Ahh, c’est qu’il progressait. Depuis leur confrontation avec le chien, il trouvait que Ronces avait un peu changé. Qu’il fasse des efforts comme ça, ça lui ferait presque plaisir. Le guérisseur au pelage pâle écouta d’une oreille la réponse de l’autre, ne désirant pas montrer sa curiosité.
- Mes territoires préférés sont sans nul doute ceux des claniques. Quoi de plus amusant que de jouer aux chats et à la souris avec vous ? Mais je me demande qui joue la souris ?..
Un soupir souleva ses épaules et il pencha la tête vers l’avant avec une moue embêtée. Rhaaa ! Décidément ces solitaires, tous les mêmes ! Provoquer les claniques, ils ne savaient faire que ça. Coeur d’Opale était trèèèès loin de les détester (ils constituaient sûrement une part de sa famille après tout) mais ce n’était pas le cas de son oncle qui exécrait ce genre de provocations. Ce chat était pire que Tocade qui au moins savait tenir sa langue. Le guérisseur avait levé les yeux au ciel avec un petit mouvement de tête alors qu’il poursuivait sa tirade
- Tu ne m'as pas donné ton nom, l'ami! Je me nomme Foudre, si cela peut t'aider à te décoincer! Et Opale vient-il de la couleur de tes beaux yeux ? Et où vous rendez-vous donc d'un pas si pressé ? Cette mission est donc si urgente que cela ?
Ne l’appelle pas l’amiii ! Songea le clanique un peu nerveux. Est-ce que c’était possible de faire plus insolent et provocateur ? Mais le guérisseur remarqua malgré lui qu’il ne s’adressait pas exactement de la même façon au guerrier et à lui même. Des… Beaux.. Yeux ? Il avait incliné les oreilles vers l’avant en leur jetant un coup d’œil surpris. Bon… C’était à son tour de parler, hein ? Il ne devait pas faire de faux pas sinon il était certain de se faire rabrouer les oreilles par Fleur de Ronces. Même si il était plus jeune que lui, il restait son oncle. Et puis enfin quand leur relation commençait à s’améliorer, il ne voulait pas tout gâcher !
-Je… crois que ça vient un peu de tout.
Grommela t-il dans une tentative de réponse, croisant son regard. Il s’appelait donc Foudre… ça lui allait bien. Avec ses grands yeux jaunes et sa discrétion, comme un éclair dans la nuit. Il se demandait encore comment il avait pu échapper à la vigilance d’un guerrier pendant tout une nuit.
-Oh… Des histoires de clans, d’étoiles, qui ne doivent pas intéresser les solitaires… Je suppose.
Approximatif… évasif… Trop évasif ? Ou pas assez ? Il savait qu’il allait insister. Et puis maintenant qu’il y songeait un peu plus, il semblait que son nom avait vaguement été évoqué à une assemblée, comme une rumeur. De toute manière il savait bien que le clan des étoiles pour les solitaires n’était qu’une affabulation, lui même avait eu un peu de mal à y croire avant de se mettre à avoir des visions qui parfois le hantaient encore. Le félin s’ébroua, se répétant la prophétie qu’il gardait en tête depuis qu’il avait quitté le campement. Il était vrai, il ne devait pas perdre son objectif de vue et arriver le plus vite possible à la source. Qu’importe les solitaires, le plus important c’était son clan. Quoique Foudre puisse en dire, il restait sa maison et son rôle était trop essentiel pour qu’il s’égare de la sorte. Même si il ne pouvait empêcher la graine de doute qui avait germée dans son esprit à ses paroles… Qu’est ce qui pouvait bien ronger leur clan de l’intérieur ?
-Tu nous quitteras à la frontière, pas besoin de nous accompagner plus loin… Et toi hm… Foudre. Qu’est ce qui t’amenait sur notre territoire ? Les plaines sont arides, il n’y a ni eau, ni proies dans ces coins. Rien de très intéressant.
Glissa t-il, agitant la queue. Autant chercher à en savoir plus. Il commençait même à se demander s’il n’était pas de la bande de ceux qui avait attaqué leur campement… Hm. Non, sûrement pas, ils n’avaient pas la même attitude. Il se racla la gorge, l’expression lointaine, les épaules faussement détendues et demanda l’air de rien
-Tu ne connaîtrais pas un énorme matou solitaire, comme toi, par hasard ? Vraiment imposant, le plus grand félin que je n'ai jamais vu.
Jeu 3 Mar - 14:39
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Feuille du Chat Atout du chat: Agile Barre de vie du guerrier Rapide: (0/150) Barre de vie du Fort guerrier: (0/250) Barre de vie du guerrier Agile: (200/200) Barre de vie du guerrier Défensif: (0/150)
Guerrier
Fleur de Ronces
Cet étrange solitaire n'avait d'yeux que pour son neveu. C'était déjà suffisamment vexant que de se faire prendre de cours, mais si en plus celui qu'il interrogeait ne lui adressait même pas un regard, alors, chef de patrouille ou pas, Coeur d'Opale serait bien déçu, puisqu'il n'hésiterait pas à lui filer un coup de griffes bien placé.
- Mes territoires préférés sont sans nul doute ceux des claniques. Quoi de plus amusant que de jouer aux chats et à la souris avec vous ? Mais je me demande qui joue la souris ?..
C'était tellement caricatural dans son ton ! Ses paroles ! Il dut se retenir de rouler des yeux. Oh oui, je suis un méchant solitaire. Hmm, je vous chasse sur votre territoire. Le vôtre. Crains-moi donc ! Sérieusement, n'avaient-ils plus aucune imagination, pour attirer leur attention, que de s'exprimer en énigmes vaguement cryptiques, qui ne dupaient personne ? Et ça se croyait malin... Fleur de Ronces savait déjà que ce périple s'avérerait long ; et la présence du solitaire, quand bien même elle ne le mettait pas en colère, l'agaçait néanmoins intensément. Il devait bien s'empêcher de le montrer ; c'était ce que l'autre voulait. En tout cas, il n'hésiterait pas, une fois seul avec Coeur d'Opale, à lui toucher deux mots. Quitte à se faire accompagner par un inconnu, autant que sa compagnie ne soit pas insupportable... Le guerrier jeta un coup d'oeil vers son neveu, pour remarquer que ce dernier était un peu plus évident dans son exaspération. Au moins, ils étaient sur la même longueur d'ondes...
- Tu ne m'as pas donné ton nom, l'ami! Je me nomme Foudre, si cela peut t'aider à te décoincer! Fleur de Ronces força sa mâchoire à se détendre. S'il se cassait un croc à cause de ça, il ne se laisserait jamais vivre avec le souvenir. Mieux valait sauter dans le ravin le plus proche... - Et Opale vient-il de la couleur de tes beaux yeux ?
A ces mots, le guerrier lança un regard d'avertissement au solitaire, qui bien évidemment avait focalisé toute son attention sur Coeur d'Opale. Non mais sérieusement... Il n'avait rien contre les chats qui préféraient la compagnie affective d'individus du même sexe, mais s'il devait se coltiner cet épanchement de fausse affection et autre flirt jusqu'aux territoires neutres, il allait vite devenir intolérant.
Le solitaire leur demanda où se rendaient-ils donc, pour être aussi hâtifs. Bien évidemment, son neveu, qui n'avait touché à la romance qu'avec les yeux, préféra répondre par :
-Je… crois que ça vient un peu de tout. Oui, continue donc de répondre à côté de la plaque ! -Oh… Des histoires de clans, d’étoiles, qui ne doivent pas intéresser les solitaires… Je suppose. Pas comme ça !!
Avec ces chats là, tendre une proie était assez ; ils se dépêcheraient de sauter dessus, et de la boulotter goulûment, avant de réclamer encore, et encore, et encore. Ils étaient tous pareils. Ils pensaient pouvoir se débrouiller seuls, snobaient les chats de Clans, les traitaient comme s'ils étaient idiots de croire en des prophéties, des ancêtres, de respecter un ordre établi... Ah, ça, quand il s'agissait de se moquer, il y avait tout le monde ! Et puis la réalité leur revenait en pleine face, et ça chouinait après comme quoi les chats de Clans étaient méchants, et qu'ils ne voulaient pas d'eux, ou une bêtise du genre. Non, vraiment, Fleur de Ronces aurait plus apprécié ces énergumènes si seulement ces derniers faisaient montre d'un peu plus de respect à leur égard. C'est que ça allait dans les deux sens... Enfin, quand la relation marchait bien.
-Tu nous quitteras à la frontière, pas besoin de nous accompagner plus loin… Et toi hm… Foudre. Qu’est ce qui t’amenait sur notre territoire ? Les plaines sont arides, il n’y a ni eau, ni proies dans ces coins. Rien de très intéressant.
Il y avait du vrai dans ce que disait Coeur d'Opale. Le territoire du Clan des Flammes, pour un observateur extérieur, ne présentait pas grand intérêt. Il avait dit quelque chose par rapport à un mal intérieur... Non, sûrement, il disait ça pour les déstabiliser. Ce... Foudre... Simplement y penser, c'était lui laisser l'opportunité de semer la zizanie dans leurs rangs. Fleur de Ronces s'interdit d'y penser maintenant. Tout venait à point à qui sait attendre ; et pendant que Coeur d'Opale serait à la Source de Lune, il aurait tout le temps du monde pour réfléchir à cette petite énigme que lui avait jeté le Foudre. Mais alors, quoi ? Sans doute rien. C'est un solitaire, et en plus de ça un solitaire arrogant. Tout ce qu'il veut, c'est de l'attention ; c'est pour ça qu'il est là. Voilà, c'était sûrement là la réponse. Foudre n'avait rien de mieux à faire de ses journées. Après tout, il ne vivait que pour lui ; les autres, il s'en fichait bien. A moins que... Ce chat, malgré son attitude franchement insupportable, dégageait quelque chose de plus dangereux. Etait-il affilié à cet étrange chat qui les avait attaqué dans leur camp même, après avoir menacé Berce Joliette de la finir si jamais elle venait à se débattre ? Cela n'aurait pas étonné Fleur de Ronces. Tous les solitaires, d'une manière ou d'une autre, avaient de sombres desseins en tête. Et Coeur d'Opale, visiblement, souhaitait également aller à la pêche aux informations :
-Tu ne connaîtrais pas un énorme matou solitaire, comme toi, par hasard ? Vraiment imposant, le plus grand félin que je n'ai jamais vu.
Fleur de Ronces fit mine de se rapprocher du duo, comme s'il n'avait pas passé les dernières minutes à écouter avidemment ce qui se disait à côté.
- Il est vrai que tu dois avoir des amis un peu partout. Celui-ci était un peu... Il ne fallait pas livrer d'informations qui pourraient nuire au Clan. S'ils se connaissaient, alors Foudre aurait la confirmation qu'ils étaient affaiblis. Si ce n'était pas le cas, alors il resterait dans le noir. Oh, bien sûr, le matou allait sans doute dire quelque chose du jour "Mais enfin, pourquoi donc cacher votre décrépitude, que mon collègue Mort sur Pattes m'a rapporté avec tant de détails il y a quelques jours à peine ?", et Coeur d'Opale dirait quelque chose qui les trahirait, et Fleur de Ronces s'en mordrait les coussinets, et Foudre aurait un petit sourire satisfait, et Fleur de Ronces souhaiterait ardemment se réveiller dans sa tanière et recommencer sa journée. Mais bon. Qui ne tente rien n'a rien. - Un peu étrange, finit par lâcher le guerrier, puisque après tout c'était le cas : l'individu qui s'en était pris à eux était plein de mystères. On ne pouvait décemment pas le nier.
Intérieurement, il soupira. Le seul signe de ce geste personnel fut ses épaules, qui se levèrent et s'affaissèrent, indépendamment de la course frénétique de ses pattes sur le sol rocheux. Allez, l'autre allait répondre... Il ne pouvait pas attendre ses paroles mielleuses. Il en vibrait d'excitation. Il était heureux, là, ça ne se voyait pas ? Youhou.
Ven 4 Mar - 23:23
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Feuille du Chat Atout du chat: Barre de vie du guerrier Rapide: (150/150) Barre de vie du Fort guerrier: (250/250) Barre de vie du guerrier Agile: (200/200) Barre de vie du guerrier Défensif: (150/150)
Solitaire
Foudre
C'est fou mais... Le matou couleur charbon rayonnait en ce beau jour... oh oui! Qu'est ce qu'il s'amusait avec ces félins FORT SYMPATIQUE. Il aimait l'atmosphère qu'il avait créer. Le malaise, la raideur de leur pas qui sonnait comme une douce musique pour le solitaire, radieux. Apparemment, il n'était pas vraiment le bienvenue... comme c'était dommage, ils auraient pu être... si bons amis! Il jubilait au coté du guerrier dont l'attitude ne lui échappa guère. Il fut très impressionné par le calme qu'il gardait, s'attendant qu'il finisse par craquer et se jeter sur lui. "belle maîtrise de soi... je le reconnais."
Le matou couleur corbeau voyait clairement que ce dernier ne le prenait pas vraiment au sérieux, mais il n'allait pas s'en offusquer ? C'était bien mieux ainsi, tôt ou tard, il s'en mordait la griffe de ne pas l'avoir arrêté ici et maintenant alors qu'il tuerait l'un des guerriers de son clan... ha! Il avait vraiment hâte que cela arrive et aurait donner cher pour voir son visage le jour où cela arrivera. Mais tant pis, il devrait se contenter de l'imaginer!
-Je… crois que ça vient un peu de tout.
Foudre continua de fixer Coeur d'Opale, perplexe. C'était quoi cette réponse vaseuse ? Il se demanda même si ce dernier avait bien compris la question où s'il était trop perturbé pour lui lancer des paroles sensées. Enfin... peu importait, il ferait avec ce qu'il aurait. Il ne le lacha pas du regard tout en avançant habilement dans la rocaille. Le guérisseur semblait avoir plus de mal à marcher en ces lieux. "curieux pour un clanique des flammes..." il ne releva pas, peut-être que le regard plus brûlant encore que le nom de son clan le gênait au point que sa démarche en devenait raide.
-Oh… Des histoires de clans, d’étoiles, qui ne doivent pas intéresser les solitaires… Je suppose.
Oh oui... les fameuses croyances... Voilà la part de mystère qu'il le rendait le plus curieux. "leur fameux clans des étoiles..." il avait bien du mal à y croire. Est ce que Tocade disait vrai ? Les meneurs pouvaient-ils vraiment hérité de neuf vies ? Impossible... cela relevait de la fiction... n'est ce pas..? Cependant, il n'allait pas dire à ces félins qu'il étaient au courant, lui procurant un avantage au cas où il serait confronter au problème. De plus, pour s'assurer que Tocade ne lui ai pas fait une mauvaise blague pour se moquer de lui, il avait demandé confirmation à un félin qui serait informé plus que nul autre. Accalmie des Esprits. En échange de son aide, le lieutenant avait partagé avec lui des informations des plus intéressantes c'était presque dommage de devoir s'en débarrasser.
- oh mais si, je t'assure, cela m'interresse, je bois tes paroles! Ronronna le solitaire.
Il espérait tout de même que ses paroles ne sonnaient pas trop de manière hypocrite.... quoi que... tant pis... il avait pris la liberté d'interagir de manière différente entre le guerrier et le guérisseur. Autant le matou moucheté ne lui inspirait rien d'autre que du pur dédain, autant le rang mystérieux qu'était les soigneurs, l'intriguait particulièrement. Mais il avait bien sûr trop d'égo pour le reconnaitre. Dommage qu'il ne puisse pas d'avantage discuter avec Coeur d'Opale... le Toutou le tenait sérieusement à l'oeil et semblait analyser chacune de leur parole.
-Tu nous quitteras à la frontière, pas besoin de nous accompagner plus loin… Et toi hm… Foudre. Qu’est ce qui t’amenait sur notre territoire ? Les plaines sont arides, il n’y a ni eau, ni proies dans ces coins. Rien de très intéressant.
Question intéressante et légitime ma foi... Dommage que Foudre ne puisse pas répondre franchement. Il tenait encore à sa fourrure et n'avait clairement pas envie de montrer son vrai visage aujourd'hui. Il continuait simplement de leur lancer des piques... rien de bien méchant, juste de quoi faire planer certains doutes. Mais il n'avait pas régler un certains détails... s'il tuait Accalmie des Esprits, il disparaitrait avec son sombre secret qu'était d'être un sale traitre ? Que c'était embêtant... il n'avait encore aucun plan miracle pour palier à ce terrible problème qui l'empêchait de dormir la nuit!
- Ohhh... ouii, tu as raison! mais j'avais une affaire urgente à règler! Répondit Foudre, innocemment.
Eh bien quoi ? Il n'allait quand même pas leur dire qu'il revenait d'une petite discutions avec le lieutenant des flammes et, qu'en chemin, il n'avait pu s'empêcher de massacrer froidement un solitaire effarouché ? Certainement pas, par tous les démons! Il continuerait avec joie son petit numéro de simple félin enquiquineur... ni plus, ni moins.
-Tu ne connaîtrais pas un énorme matou solitaire, comme toi, par hasard ? Vraiment imposant, le plus grand félin que je n'ai jamais vu.
Le guerrier avait ensuite enchéri sur les paroles d'Opale:
- Il est vrai que tu dois avoir des amis un peu partout. Celui-ci était un peu... Un peu étrange.
Bon, au delà du fait que ce dernier avait finalement ignorer le solitaire en ne lui donnant pas son nom, son intervention, n'était pas des plus utiles pour Foudre. Passons. Il cligna de ses yeux doré, laissant transparaitre un amusement non dissimulé. "alors ils ont fait leur connaissances." Foudre ne l'ai connaissait pas plus que cela, mais il était bien informé, surtout des félins pareils. Un félin plus grand que nul autre, cela ne se ratait pas, en effet.
Foudre ne répondit pas tout de suite. Il savait que, sous cette question presque posée mine de rien se cachait un message plus ou moins clair. "Es-tu AVEC ce chat ?" voyant très clairement qu'ils attendaient une réponse..... Foudre ne leur répondit pas. Il pouvait bien attendre une lune de plus avant qu'il ne daigne s'adresser à eux ? De toute façon, ils ne piétinaient pas d'excitation à cette idée...
Il bondit sur un rocher se retrouvant juste devant le guerrier... il lui chatouilla le museau de sa queue... "oups, c'était un accident, je te le jure Monsieur le guerrier bourru!" il jubilait de plaisir en se tournant vers lui.
- Il est vrai que je me fais facilement des amis, peu importe leur origine! Ronronna t-il de son ton inlassablement suave.
Allait-on seulement le croire ? Oui ? Non ? Mais ce n'était surement pas exactement ce qu'il voulait entendre.
- Oui je le connais... mais il ne fait pas parti de mes fréquentations si cela peu vous rassurez. Je n'ai pas pour habitude de m'en prendre à des félins si sympathique qui me propose une promenade de santé alors qu'on se connait à peine!
Il esquissa un large sourire. Bon. Peu être qu'il leur avait un chouïa menti..? Ohh, ce n'était pas très gentil! Il s'en repentirait un jour..promis! mais pour le moment, il s'agissait d'une quasi vérité, non ? Il avait versé si peu de sang parmi les claniques. Cela commençait à lui être sérieusement insupportable. Il avait besoin de ça. Besoin de satisfaire sa vengeance. Sa patience arrivait gentiment à la limite du supportable.
- Pourquoi... ne me dites pas que vous avez eu quelques ennuis..? Mes pauvres... vous êtes franchement pas au bout de vos peines!
Il leur jeta un regard faussement compatissant, fortement amusé.
Sam 5 Mar - 0:48
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Guérisseur
Cœur d'Opale
Deux lunatiques en voyage
- Il est vrai que tu dois avoir des amis un peu partout. Celui-ci était un peu...Un peu étrange.
Un minuscule sourire remonta les moustaches d’Opale. Son oncle avait visiblement pensé à la même chose que lui. Même si il les suivait en silence depuis quelques minutes, rien n’était plus bon que quelques informations bien glanées. Tout était bon pour aider le clan.
une affaire urgente à régler hein… Dans le territoire des flammes ? Drôle de réponse. En fait, ce félin était très étrange avec ses manières de l’aborder, de le regarder. Il ne s’en sentait plus tellement troublé mais intrigué. Il portait de toute manière un grand intérêt aux solitaires rien que par ses origines. Mais ça, son oncle n’en savait rien et mieux ne valait pas en lâcher un mot… Ou il risquait d’aller confronter son père, Fleur des sables.
Coeur d’Opale s’ébroua pour ignorer les pensées parasites, il décida de se concentrer sur sa marche et sur les paroles du solitaire. Ses yeux s’étaient plissés alors qu’il apercevait les falaises escarpées menant à la source de lune disparaître dans la brume. Ils n’étaient plus très loin, même si il leur restait un long chemin à parcourir ils seraient bientôt débarrassés de Foudre. Sûrement au grand plaisir de Fleur de Ronces et un peu moins du guérisseur, il se devait de l’avouer.
- Il est vrai que je me fais facilement des amis, peu importe leur origine! Oui je le connais... mais il ne fait pas parti de mes fréquentations si cela peu vous rassurez. Je n'ai pas pour habitude de m'en prendre à des félins si sympathique qui me propose une promenade de santé alors qu'on se connaît à peine !
Coeur d’Opale trébucha sur une roche à peine sortie de terre et dissimula son trouble en se léchant l’épaule. Ouf… Il ne l’avait pas vu. Trop occupé à narguer son oncle. Alors il le connaissait. Ses oreilles pivotèrent vers l’arrière alors qu’il poussait un long soupir… C’était trop beau pour être vrai. Il entendait déjà son oncle lui dire ohhh Opale comme tu es naïf de penser qu’un sale solitaire nous aurait donné de telles informatiooons blablablaaaa… En tout cas, ça l’amenait à se méfier de lui d’autant plus. Même si il disait ne pas faire parti de leurs fréquentations, il pouvait tout aussi bien dissimuler la vérité. Il avait l’air d’être du genre à mentir comme il respire. Le guérisseur tourna légèrement la tête pour croiser son regard. Son sourire carnassier sur ce petit félin au pelage sombre, ça détonnait étrangement.
- Pourquoi... ne me dites pas que vous avez eu quelques ennuis..? Mes pauvres... vous êtes franchement pas au bout de vos peines!
Coeur d’Opale évita de regarder Fleur de Ronces qu’il savait déjà aux aguets. Ne pas dire de bêtises, ne pas dire de bêtises… Non mais sérieusement, à le fixer comme ça il le rendait encore plus nerveux que le solitaire !
-Qui n’a pas d’ennuis avec les solitaires hm.. ?
Son ton aurait presque sonné… Sarcastique. Incroyable pour le jeune félin toujours si délicat. Mais là, il était agacé. Il l’avait dévisagé, baissant lentement les yeux jusqu’à ses pattes. Qu’est-ce que… Ses yeux, pour une fois, l’avaient amenés jusqu’à une souillure sur son pelage d’ébène. Tâche qui ressemblait étrangement à… Du sang.
-Mais dis-moi, tu sembles blessé, Foudre.
Ses prunelles s’étaient dardées sur la texture poisseuse alors qu’il s’était rapproché de lui de quelques pas, le frôlant presque. Il ne l’avait pas remarqué avant, odeur dissimulée par la pluie et l’humus. Il agita la queue, roulant un peu des yeux en retournant à sa marche -A moins que ça ne soit pas ton sang.
Avait-il simplement grommelé à demi-voix. Il espérait presque paraître méprisant. Ahh… Il lui rappelait Tocade, en beaucoup moins énigmatique. Quoique, il était bien mystérieux avec ses belles palabres. Il parlait comme un clanique. Peut-être était-ce un ancien exilé mais il en aurait forcément entendu parler… Ils avaient l’air d’avoir a peu prêt le même âge. Dans tous les cas, il n’arrivait pas à avoir du respect pour ceux qui prenaient la vie sans discernement, alors que lui passait son temps à essayer de les sauver. Ses épaules s’affaissèrent légèrement, il lui semblait qu’ils n’avaient rien tiré de cette rencontre à part des ennuis… -Il me semble que nous arrivons à la frontière, nos chemins vont se séparer.
Dim 27 Mar - 22:54
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Guerrier
Fleur de Ronces
Que de temps passé à souhaiter la solitude ! C'était bien la dernière fois qu'il prêtait assistance à son neveu, tiens... Toutes les supplications du monde n'en feraient rien ; si se tartiner un solitaire exaspérant était là une obligation, alors Fleur de Ronces jetterait bien vite toute envie de se rapprocher de sa famille.
Ce solitaire ronronnait à qui mieux mieux, cherchant à séduire son neveu, et cela lui donnait envie de s'arracher les yeux, à défaut de pouvoir porter ses griffes sur ceux du matou noir. Ah, mais le pire était qu'il pensait être discret ! A dire, mine de rien, que les affaires de guérisseurs l'intéressaient, comme si ils allaient tout de suite se mettre à lui déballer pourquoi ils s'aventuraient aussi loin sur leurs terres. Les leurs, hein. A eux. Pas à ce type, qui leur disait avec un petit sourire goguenard qu'il avait des affaires à régler. A d'autres, oui ! Les prenait-il vraiment pour des cervelles de souris ? Enfin, c'était bien possible. Après tout, ce solitaire, ce Foudre, avait l'air de mener la belle vie. Il n'était pas idiot ; même en le "connaissant" depuis peu, Fleur de Ronces pouvait admettre que l'intelligence brillait dans ses petits yeux de rat. Sans nul doute que la vie de solitaire lui réussissait... Enfin, d'une certaine manière. Pour le guerrier, rien ne valait la vie de guerrier, ou tout simplement celle d'un chat de Clan. Foudre avait dû parcourir tous les territoires de son bon gré, jamais inquiété par une quelconque patrouille. Ces divers coups d'éclat avaient dû lui monter à la tête ; parce que Fleur de Ronces refusait de penser qu'il était né avec un melon pareil. Avait-il usé de stratagèmes ? Avait-il embrouillé tous ceux qui, jusque là, avaient croisé sa route ? Il parlait de cette voix suave - et Fleur de Ronces, il était vrai, ne portait pas les chats des autres Clans dans son coeur ; ils auraient aisément pu se laisser berner, ou bien avoir pitié de ce filou noir. Et leur laisser accès à leurs territoires. Idiots ! Voilà maintenant que Foudre se pavanait comme un beau sire. Fleur de Ronces ne comprenait décidément pas comment il pouvait subjuger qui que ce soit ; ses manières grandiloquentes, loin de l'acheter aux yeux du guerrier, ne faisaient que le rendre de plus en plus insupportable.
Tenez, regardez ! Il avait bondi sur un rocher qui traînait là, toujours ce petit sourire de fouine sur ses babines, et disait :
- Il est vrai que je me fais facilement des amis, peu importe leur origine!
Sa queue lui frôla le museau, lui donnant envie de feuler. Il se retint à grande peine, regarda plutôt le solitaire s'en retirer de ce promontoire improvisé, s'efforçant de bien traduire tout son dédain en un long regard appuyé.
- Oui je le connais... mais il ne fait pas parti de mes fréquentations si cela peu vous rassurez. Je n'ai pas pour habitude de m'en prendre à des félins si sympathique qui me propose une promenade de santé alors qu'on se connait à peine!
Que quelqu'un le fasse taire, par pitié !, supplia Fleur de Ronces, bien décidé à ne pas laisser son agacement prendre le dessus sur ses actions, mais n'en pensant pas moins. Il jeta un regard furibond vers Coeur d'Opale, qui n'avait que faire de toutes ces théâtralités. Peut-être ne les voyait-il pas ? Oh, comme il l'enviait, pour la première fois de toute son existence, de sa condition ! Le guerrier aurait tout donné pour ne pas être capable de voir tous les simagrées de Foudre.
- Pourquoi... ne me dites pas que vous avez eu quelques ennuis..? Mes pauvres... vous êtes franchement pas au bout de vos peines!
Il y eut, dans la tête de Fleur de Ronces, un bruit semblable à celui que poussait un Monstre des Bipèdes, quand il s'arrêtait brusquement. Surprise totale. Et surtout... Oh le petit con. Cuisine-le, Coeur d'Opale ! Puisque son neveu avait décidé d'activer ses charmes, associés à sa tolérance sans limite. C'est le moment de causer, là !
-Qui n’a pas d’ennuis avec les solitaires hm.. ?
S'il avait été un autre chat, Fleur de Ronces en aurait lâché un râle de satisfaction. A la place, il laissa simplement échappé un petit sourire satisfait, qu'il masqua bien vite afin d'éviter de se trahir.
-Mais dis-moi, tu sembles blessé, Foudre. A moins que ça ne soit pas ton sang.
Et comme ça, le moment était passé, et Coeur d'Opale était rentré dans une dimension où Fleur de Ronces ne pouvait, et ne voulait, pas le suivre. Et alors quoi, s'il s'était blessé ? Bon débarras, tiens ! La belle affaire. Si son neveu lui proposait de le soigner, le guerrier n'hésiterait pas à le prendre par la peau du cou. Il avait de bons muscles, mine de rien ! Hors de question de gaspiller plus de temps sur Foudre. Ce dernier s'en satisfierait avec grand plaisir. Sans doute que ça l'excitait. Tous les solitaires étaient un peu étranges, après tout...
Et soudain, le Clan des Etoiles choisit enfin d'exaucer toutes ses prières ; comme si sa piété, enfin, payait.
-Il me semble que nous arrivons à la frontière, nos chemins vont se séparer.
Et, oui, c'était bien la frontière qui se dessinait là, enfin, après tant de temps passé à marcher et à supporter des minauderies et plaisances. Son calvaire allait enfin prendre fin, et redevenir une "simple" balade un peu longue. Il pourrait bientôt se poser et dormir, et Coeur d'Opale ferait ses... trucs de guérisseur, et ils rentreraient, et tout irait mieux. Merci, Clan des Etoiles !
- Quel dommage, miaula Fleur de Ronces, dont le pas s'était fait bondissant, bondissant de joie et d'excitation. Un peu plus, et on te manquerait !
Fi de la politesse ; il n'avait pas sacrifié sa nuit pour accepter de supporter un tel type. Se tournant vers son neveu et Foudre, Fleur de Ronces esquissa un large sourire, qu'il imagina sans doute un peu trop béat, mais qu'importe. La liberté lui tendait les pattes. Sah quel plaisir*.
- Allons-y, Coeur d'Opale, dit-il à l'intention de son neveu. Peut-être que tes camarades t'attendent. Il serait impoli de les laisser ainsi plus longtemps.
Et par pitié, que les adieux ne prennent pas trop de temps ! La joie lui gonflait le coeur ; hors de question qu'il ne l'étouffe plus longtemps, ou en tout cas pas pour le bien de cet énergumène.
*j'étais obligé frère
Ven 8 Avr - 20:27
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Feuille du Chat Atout du chat: Barre de vie du guerrier Rapide: (150/150) Barre de vie du Fort guerrier: (250/250) Barre de vie du guerrier Agile: (200/200) Barre de vie du guerrier Défensif: (150/150)
Solitaire
Foudre
Foudre s'était d'avantage concentré sur le guerrier avec qui il marchait pratiquement côte à côte et dont la proximité ne le gêna nullement. Lui, hein, celui qui semblait être le garde du corps de cette expédition avait l’air d’avoir une envie irrépressible de le réduire en charpie. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que sa patience allait au-delà de la moyenne. Parce que oui, Foudre avait absolument tout fait pour se montrer le plus louche possible. Du moins, chacune de ses mimiques ne semblait pas échapper au guerrier. La moindre de ses expressions bien que mesurer ne lui échappèrent pas. A tel point qu’il ne put qu’admirer toute la contenance qu’il gardait. Le guérisseur devait vraiment avoir une influence aussi importante que le meneur d’un clan lui-même pour tenir un tel chat en laisse.
Alors qu’il semblait avoir sondé assez distinctement le félin sombre qui se déplaçait à l’arrière avec lui, il ne put en dire autant de ce Cœur d’Opale. Rien ne laissait entrevoir ce qu’il pensait réellement de lui. Un instant il y vit de la curiosité, peut-être une pointe d’envie face à cette liberté de mouvement qu’aucune pression ne viendrait jamais écraser… de la méfiance aussi mais… du dégout ? Non, ça pas, n’est-ce pas ? Foudre attendait toujours la réponse du duo face à sa petite provocation et cela ne manqua pas :
-Qui n’a pas d’ennuis avec les solitaires hm.. ?
Ah ? Du sarcasme ? Vraiment ? Eh bien ! Le matou noir aurait presque pu penser qu’il avait déteint sur son interlocuteur, tiens ! Et le sourire du guerrier ne lui échappa évidemment pas. Le solitaire lui rendit son sourire avec amusement. Comme deux complices sur la même longueur d’onde ce qui lui vaudrait peut-être un grognement lourd de sens, qui sait. Mais ce sourire fut bien vite effacé des babines du clanique. Dommage que ce genre de détail ne passe que rarement inaperçu devant Foudre. Il haussa les épaules avec un sourire narquois.
- Qu’un guerrier limité intellectuellement me fasse un tel amalgame d’idée raciste me parait extrêmement prévisible ! Mais toi, Opale, je te pensais un peu plus hm, ouvert d’esprit ? Tolérant ? Posez-vous la question inverse et demandez-vous si les solitaires n’ont eux même pas de problème avec les claniques qui se sont appropriés les terres de chasses les plus abondantes et qui doivent désormais nourrir leur chaton de plus en plus proche des bipèdes. Parce que j’en connais aussi des orphelins dont les parents ont eu le malheur de vous fréquentez… mais passons ! Je n’ai aucune rancœur face à votre ignorance bourgeoise !
Opale avait rivé ses yeux sur lui. Le matou sombre cilla un instant, alors que le regard du meneur d’expédition s’était posé sur les pattes du noiraud comme s’il se rendait compte pour la première fois du pelage sanguinolant du solitaire. Son museau était tellement imprégné constamment par cette odeur métallique, qu’il en avait fait complètement abstraction. Est-ce qu’Opale allait se méfier pour de bon de lui ? A la plus grande satisfaction de son toutou ?
-Mais dis-moi, tu sembles blessé, Foudre. A moins que ça ne soit pas ton sang.
Le guérisseur était revenu sur ses pas pour s’approcher de lui, le frôlant presque. Foudre ne parvint pas à identifier si le ton d’Opale était accusateur, amer et surtout… très jugeant. Alors certes, il était ce genre de félin qui luttait cruellement pour sa propre survie et sa vengeance, mais si tel n’avait été le cas, n’est-ce pas un soupçon un peu hâtif sur son compte ? Après tout, que connaissait-il de la vie de solitaire ? Il vivait dans une bulle et osait penser connaitre ce qu’était la véritable survie ? L’idée le fit mourir de rire.
- Tu es mignon, Opale. Souffla t-il, aussi naïf qu’un chat domestique qui penserait être devenu un chat sauvage parce qu’il est sorti de son jardin une heure ! Ose me dire que les pattes d’un guerrier n’ont jamais été souillé de sang. Quand on a que la solitude pour compagne, tous les moyens sont bons pour se maintenir en vie, tu ne penses pas ?
Il ronronna, amusé alors qu’Opale s’était éloigné pour reprendre la tête du groupe. Son mépris ne lui avait évidemment pas échappé. La suite se passa dans un silence presque pesant. Mais Foudre s’en contenta largement. Cette discutions l’avait conforté dans sa propre haine pour ses claniques qui se pensait bien supérieur. Il ne pourrait jamais sauver ses ignorants dans leur propre façon de penser. Peut-être même qu’il devait entrainer les guérisseurs dans ce funeste destin, aussi. Encore fallait -il qu’il trouve la force de se mesurer à ce qui le bloquait réellement. Sa propre ignorance sur ses étranges félins. Car lui ne se contentait pas de stéréotype préconçu par des félins xénophobes. Oui, sa cause était noble et sauverait bien plus qu’elle ne détruirait en fin de compte. Les solitaires aussi avait droit à une vie bien meilleur. Alors jusque-là, il pouvait bien les supporter un peu !
-Il me semble que nous arrivons à la frontière, nos chemins vont se séparer.
Opale avait parlé. Mais se fut le regard illuminé du guerrier qui ne lui échappa pas. Il bondissait tel un chaton, bien plus apaisé que durant tout le voyage.
- Quel dommage, Un peu plus, et on te manquerait !
Foudre ne réagit pas à tout son acting qui manquait clairement de naturel mais décida de se prendre au jeu en hochant tristement la tête.
- Allons-y, Coeur d'Opale, Peut-être que tes camarades t'attendent. Il serait impoli de les laisser ainsi plus longtemps.
Mais avant que le guerrier ait pu tourner les talons pour espérer ne plus jamais le revoir, Foudre le suivit de quelque pas et lâcha :
- Toi aussi tu vas me manquer, guerrier des Flammes. Il s’était approché si proche du matou sombre qu’il lui effleura presque son visage de ses moustaches, avant que l’autre ne puisse réagir, il lui souffla à l’oreille pour que seul lui puisse l’entendre, En gage de notre amitié naissante, j’accepte de faire une seule bonne action pour ton clan et je m’occupe du mal infiltré parmi vos rangs.
Avant d’entendre toute réponse, il s’était déjà éloigné comme une ombre pour se rapprocher d’Opale.
- Je ne te retiens pas plus, guérisseur, ce fut pour moi un honneur d’avoir été sous tes ordres…Si un jour tu as besoin d’un coup de patte, qui sait, p’têtre que tu le désireras si fort que j’apparaitrai !
Il ricana, amusé en lui frôlant la joue sans s’y attarder et de se détourner du duo. Les adieux larmoyants et qui trainait en longueur, ce n’était pas son truc. Et il avait eu suffisamment d’information qui pouvait lui être utile. La suite s’avérerait des plus amusant. Il allait revoir une fois de plus Accalmie des Esprits et se débarrasser de ce fauteur de trouble. Il ne pouvait y avoir qu’un seul vrai méchant, dans cette histoire.