Feuille du Chat Atout du chat: Rapide Barre de vie du guerrier Rapide: (150/150) Barre de vie du Fort guerrier: (0/250) Barre de vie du guerrier Agile: (0/200) Barre de vie du guerrier Défensif: (0/150)
Guerrier
Coeur du Combattant
Ça faisait un petit moment que je pensais à raconter l'histoire des parents de mes personnages car la plupart de mes personnages (comme Doux Nuage et Nuage de Poisson) ont tout simplement spawn dans les territoires des clans. J'ai voulu partager ça, car peut-être que ça peut vous intéresser et je suis généreuse et tout)
Fleur de Bleuet
Ce chat-là, c'était un cas. Le plus beau de son clan, le plus gentil de tous, lorsque ses yeux charmeurs se posaient sur les guerrières aux alentours, peu ne résistaient à son charme. En pleine assemblée, quand ils n'étaient rien d'autre que des nuages, Couleur du Caméléon avait regardé Fleur de Bleuet et alors, elle rejoignit ses autres qui étaient tombées amoureuses. Comment résister à ses yeux de toute manière ? Comment résister à ses yeux corail qui inondaient d'amour et qui avaient plus d'éclats que les siens qui étaient d'un vert viride ? Parfois, elle se demandait ce que ça ferait de vivre avec lui. Elle imaginait une vie plus douce, plus heureuse. Elle, elle venait du Clan de l'Ombre, ce territoire boueux où personne ne voulait aller tant les chats qui habitaient ses terres avaient des cœurs aussi froids que de la glace. Pas celui de Fleur de Bleuet. Son cœur battait pour Couleur du Caméléon et chaque fois qu'elle le voyait, elle se sentait flotter dans les airs. La barrière des nuages brisée, le rang de guerrière obtenu, Fleur de Bleuet s'échappait chaque nuit de sa tanière, sous les yeux coupables de sa grande sœur, Grassette Tremblante. Il lui disait la même chose à toutes leurs rencontres lorsqu'elle le rejoignait aux quatre chênes, lui promettait et lui conter des histoires idylliques qu'elle pensait vraies.
"Mmh, je ne t'aime plus"
Son monde s'était écroulé lorsqu'il prononça ses mots destructeurs. Il ne l'aimait plus ? Mais comment pouvait-il l'abandonner ainsi alors qu'elle portait dans son ventre le fruit de leur amour ? Désespérée et blessée, Fleur de Bleuet l'informa de sa paternité, mais ce n'est pas son regard dégoûté, ni même son reniflement de dédain qui choquèrent la femelle, ce fut le hurlement de rage d'un guerrier qu'elle connaissait bien : Orage Bruyant, son père et aussi son mentor. La honte l'envahit lorsqu'il l'attrapa par la peau du cou comme un chaton devant ce mâle qui fut son compagnon, la trainant à travers le territoire boueux qui était le sien, salissant son beau pelage blanc, sans prendre une seconde pour ralentir son pas effréné. Bien vite, les silhouettes de ses camarades remplacèrent les pins défilant et le sifflement du vent laissa sa place aux cris de colère. Fleur de Bleuet était recroquevillée sur le sol, toujours comme un chaton pendant que son père lui crachait sa déception au visage. Elle tenta un regard vers sa sœur et constata avec tristesse que celle-ci ne bougeait pas, elle savait qu'elle la regardait, mais plonger dans ses pensées, elle ne la voyait même pas.
"Tu es une honte"
Ses mots vinrent détruire les fondations qui tenaient le reste de son monde comme un boulet de canon. Fleur de Bleuet se releva et se mit à courir puis à galoper et enfin à fuir. Hors de question de revenir dans son clan natal, ils ne voudraient sans doute pas d'elle maintenant et le clan de son compagnon ne l'accepterait jamais, elle se mit donc à marcher, marcher jusqu'à ce que ses pattes n'en puissent plus. Chaque jour elle maigrissait, mais chaque mois qui passaient la faisait grossir. Éventuellement, elle croisa la route d'un chat aussi laid qu'un rat et aussi nu qu'un ver. Son nom était Pandémie et il troqua son habituelle méchanceté pour laisser place à la compassion.
"Par-delà le territoire des bipèdes, tu trouveras des clans : Pluie, Flamme, Terre et Nuage. Ils t'accepteront peut-être"
Puis elle avait recommencé à marcher, seule. Pandémie ne l'avait pas accompagnée. Son ventre était énorme, la mise bas serait pour bientôt, seulement, elle était si loin du territoire indiqué par ce chat ! Lui avait-il menti ? Affamée, elle fut bien obliger de s'arrêter dans un de ses territoires bipèdes. Des chiens partout, des arbres rangés en rang, des fleurs qui ne pouvaient s'étendre, Fleur de Bleuet découvrit que même la nature des bipèdes était étrange. Le plus grand danger, d'ailleurs, n'était pas ses chiens qui tiraient sur leur laisse comme des sauvages enragés, mais ses espèces de petits monstres qui déchiquetaient l'herbe. La femelle blanche, qui était devenu aussi maigre qu'un petit bout de bois, trouva refuge derrière des broussailles suffisamment hautes pour cacher son frêle corps.
À peine allongée, que des contractions viennent perturber les quelques minutes de calme. Ses petits arrivaient. Un premier, un deuxième puis un troisième, Fleur de Bleuet avait puisé dans ses dernières forces pour venir lécher ses boules de poils, mais aucun de ses trois petits ne respiraient. Elle se laissa retomber sur le sol brutalement, abattue, elle se savait condamnée : jamais elle vivrait sans ses petits. Alors qu'elle poussait pour donner la vie à son dernier, la pauvre maman pensa à sa famille : elle regrettait maintenant d'être partie, peut-être reverrait-elle Grassette Tremblante dans le Clan des Étoiles ? Elle se sentit légère d'un coup et, prise par un élan déterminé, Fleur de Bleuet alla chercher son nouveau petit pour venir le lécher frénétiquement : il devait survivre ! La respiration du chaton se fit saccader, elle allait réussir ! En relevant ses prunelles vertes, elle eut des sueurs froides en voyant la grosse tête d'un cabot puis la terreur se fit plus intense lorsqu'elle put sentir l'odeur métallique du sang dans son nez, mais surtout sur son pelage. Son petit vivait, mais il grandirait sans sa mère. Fleur de Bleuet regarda avec tristesse le chien en face d'elle : c'était une femelle et une future mère, à en juger par son ventre énorme et ses mamelles gonflées. La chienne se coucha au sol, sous le regard implorant, mais reconnaissant de la guerrière qui se mit à ronronner.
La chatte regarda son petit, son unique petit, il était si beau. Blanc, comme elle, mais avec de jolies petites taches noires partout sur son corps. Fleur de Bleuet réalisa alors, le Clan des Étoiles lui avait-il envoyé cette chienne ? Ou le destin avait voulu qu'elles se rencontrent ? Son petit était exactement comme cet animal qui était censé être son ennemi juré, mais qui lui avait témoigner plus d'affection et de compassion que ses semblables. Blanc avec des taches noires, ils se ressemblait tous les deux. Le cœur de la guerrière se serra, abandonner son chaton comme ça la faisait souffrir pourtant, au fond d'elle, elle savait que cette chienne prendrait soin de lui comme s'il était le sien. Celle-ci était allongée là, léchant le haut de son crâne dans un geste réconfortant, alternant parfois avec le corps du plus jeune, elle n'était pas obligée d'être là, mais elle avait choisi de rester jusqu'au dernier instant de la chatte.
Fleur de Bleuet poussa du bout du nez son petit vers les flancs de la chienne et elle eut juste le temps de voir leur union magnifique et logique avant que la froideur de la mort ne vienne rejoindre son corps comme il avait contaminé celui de ses enfants.
Ven 28 Jan - 14:23
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Feuille du Chat Atout du chat: Barre de vie du guerrier Rapide: (0/150) Barre de vie du Fort guerrier: (250/250) Barre de vie du guerrier Agile: (0/200) Barre de vie du guerrier Défensif: (0/150)
Solitaire
Tocade
Pacotille
Des générations et des générations d'un sang pur, d'une race sans entrave. Non, Pacotille n'était pas une fière nageuse comme les félins de la Rivière, ni même une rapide coureuse comme ceux du Vent, encore moins une forte grimpeuse comme les chats du Clan du Tonnerre, et ne parlons pas du Clan de l'Ombre, car Pacotille avait le cœur aussi doux que du coton. Et cette femelle était destinée à vivre pour donner naissance à des petits qu'elle ne verrait jamais grandir. Pas un seul, pas une seule fois. Si seulement elle savait, jamais elle ne serait tombée amoureuse de ce premier matou que ses bipèdes lui avait fait rencontrer. La jolie chatte était pleine, et ce fut une vraie descente au enfer lorsqu'elle constata l'horreur qu'engendrait la naissance de ses jolis petits chatons.
Assise comme chaque jour devant sa fenêtre, Pacotille observait la nature qui s'offrait à ses yeux. Derrière elle, ses enfants l'appelaient inlassablement, mais elle n'y prêtait pas attention. À quoi bon de toute manière ? Ils partiraient bien vite comme les autres, alors Pacotille avait fait le choix de préserver son cœur de mère pour éviter qu'il ne se brise davantage. Pour tout dire, la chatte domestique avait même cessé de leur donner des noms, ils étaient réunis dans un groupe, un groupe avec des chiffres. Portée 1, portée 2, portée 3.. car tel était ce que ses bipèdes voulaient d'elle.
Quelque chose d'inhabituel changea peu à peu sa vie : la venue quotidienne de ce félin blanc et roux. Il avait de belles taches sur le dos, ses muscles témoignaient d'efforts quotidiens et ses yeux corail étaient remplis de charme. Il fallait être aveugle pour ne pas voir toute cette vie qui s'échapper de ce regard ardent. Il était plus jeune, mais il avait plus vécu qu'elle. C'est à travers cette fenêtre que la chatte domestique rencontra son premier vrai amour.
Que c'était étrange de le voir sans lui parler, ni même le sentir. Bloquée dans son nid de pierres, Pacotille s'était mis à rêvasser. Que faisait-il de ses journées ? D'où venait-il ? Probablement d'un monde différent, qui se trouvait derrière ce mur d'arbres devant ses propres yeux, et qu'elle avait furieusement envie de découvrir.
"Il suffirait de me laisser sortir une journée !!" "Je reviendrais !" "Laissez-moi découvrir le monde" "Je veux sentir les feuilles sur mes pattes et sentir l'air frais de la forêt"
C'étaient ses lamentations quotidiennes, ses plaintes que ses bipèdes ne semblaient jamais comprendre. Ils la regardaient en montrant les dents avant de venir la caresser sur le haut de la tête. Et alors elle continuait à fixer l'extérieur.. Jusqu'à ce que l'occasion ne se présente. Une brèche vers le monde extérieur, suffisamment grande pour que la féline puisse s'y faufiler. La chance lui souriait, car le mâle blanc et roux se trouvait juste là, mais avant qu'elle ne puisse lui adresser la parole, il s'échappa à vive allure et sous les cris perçants de ses bipèdes, Pacotille se mit à la poursuite du jeune félin car il s'agissait là de son unique chance de lui demander ce que ça faisait d'être libre
Mais bon sang, qu'elle courrait vite la liberté ! Et alors que les images défilaient autour d'elle, que les odeurs s'entrechoquaient dans un méli-mélo dans son museau, quelque chose la plaqua à terre. La joue sur le sol, elle leva ses yeux bleus vers l'animal.
"Tu sais où tu te trouves, chatte domestique ?"
Qu'il avait une belle voix ! Son cœur semblait vouloir sortir de sa poitrine tant il battait fort ! Les babines de Pacotille formèrent un non inaudible qui lui permit d'être relâchée. Le jeune félin tourna en rond, visiblement en proie à des questionnements avant de reporter son regard corail sur la féline.
"Tu es sur le territoire du Clan de la Rivière, n'en as-tu jamais entendu parler ?"
Non encore une fois, elle hocha simplement la tête.
"Tu sais rentrer chez toi ?"
Encore une réponse négative, Pacotille avait les joues qui chauffaient de honte.
"C'est pas vrai, marmonna-t-il."
D'abord à contre cœur, le jeune mâle lui fit signe de le suivre, miaulant qu'il la raccompagnerait chez elle, avant de finalement daigner à répondre à ses interrogations. Il s'appelait Nuage du Caméléon, un nom étrange, mais que Pacotille trouvait intéressant ; il venait du Clan de la Rivière, un des quatre clans de la forêt ; il la trouvait très jolie.. ; et très gentille.. Pacotille n'en croyait pas ses oreilles, elle se sentit flatter ses compliments et ce mâle, qui n'avait rien de ses félins horribles qu'elle avait rencontrés dans le passé, était d'une attention touchante.
"Rentre chez toi aujourd'hui, mais je reviendrais te chercher, promesse de Caméléon !, dit-il avec un sourire ravissant avant de bomber le torse. Et cette fois-ci, je serais un guerrier !"
Arrivant au seuil de la porte de sa maison, ses bipèdes s'empressèrent de la prendre dans leurs bras pour la câliner pendant que Nuage du Caméléon s'en alla par-delà les arbres. Pacotille fut enfermer comme toujours, mais cette fois-ci, elle aurait bientôt la compagnie de petits qu'elle aimerait vraiment.
Si elle était au courant, le referait-elle ? Car voilà que ses bipèdes lui hurlaient dessus. N'était-ce pas ce qu'ils voulaient d'elle, d'avoir des chatons ? Jamais bipèdes et chats ne se comprendraient, pourtant ce regard dégouté, elle le comprenait bien. Ce qui était incompréhensible, c'était de l'avoir mise à la porte. Elle avait des chatons : ils n'étaient pas contents quand elle leur en donnait. Elle ne pouvait pas sortir : ils la mettaient dehors. Jetant un coup d'œil par-dessus son épaule, Pacotille regarda son foyer. Bien sûr, il n'était pas parfait, mais il était sien et elle l'appréciait.
Pacotille cherchait le territoire du Clan de la Rivière, il fallait qu'elle retrouve Nuage de Caméléon, il devait l'aider ! Promesse de Caméléon.. Et alors qu'elle déambulait, des bruits se firent entendre, la domestique savait qu'elle venait d'être repérée alors elle tenta de garder son calme.. en vain.
"Tiens, tiens, tiens, tu ne viens d'aucun clan, ça se voit, miaula un premier chat. - Tu empestes le chat domestique, cracha un deuxième pendant que le troisième, de son regard corail, la fixait. - Je.. Je viens pour Nuage de Caméléon. - Aaah, dis-nous ma belle. - C'est.. c'est mon compagnon, je porte ses chatons et mes bipèdes viennent de me jeter dehors.. j'espérais.. j'espérais..."
Mais ses derniers mots restèrent coincés dans sa gorge devant l'hilarité générale que ses premiers avaient causés. Son corps tremblait, Pacotille se sentit soudainement en danger malgré la présence de Nuage de Caméléon. Les seuls interlocuteurs se tournèrent vers ce dernier, et l'interrogèrent concernant la véracité des faits. Pacotille avait espoir qu'il rétablisse la vérité, bien sûr elle était venu de son propre chef, mais la femelle n'avait eu aucun choix!
"Je n'ai jamais vu cette chatte de ma vie."
C'était la douche froide. Comment pouvait-il dire ça après ce qu'il lui avait promis ? Pacotille se fit escorter en dehors du territoire de la Rivière, mais ses pattes étaient lourdes. Et alors qu'elle se faisait chasser une nouvelle fois, Nuage de Caméléon s'approcha d'elle pour chuchoter dans son oreille :
"Ne reviens plus, et.. C'est Couleur du Caméléon maintenant"
Et le dernier de ses espoirs s'écroula.
Des contractions arrivèrent alors que l'ancienne chatte domestique était perdu dans un territoire nouveau. Des lunes qu'elle vadrouillait de ville en ville, sans jamais trouver un endroit suffisamment sûr pour donner la vie à ses petits.
"Oh quelle idiote je suis, dit-elle en s'écroulant sur derrière un buisson."
Un fumet lui arriva dans les narines, et la femelle leva la tête tristement. Ce qui se trouvait en face d'elle semblait irréel : une chatte, blanche comme la neige, scintillante comme les étoiles, lui faisait signe de la suivre. Son regard était amicale, mais Pacotille pouvait percevoir une tristesse et une certaine pitié dans ses yeux. Puisant dans ses dernières forces, Pacotille se leva pour suivre avec peine la nouvelle arrivante.
Au fur et à mesure qu'elles avançaient, la chatte disparaissait petit à petit sans que Pacotille ne le remarque vraiment.
"Approche-toi, ils ne te feront rien. Tu n'es pas destinée à être une chatte de clan, lui miaula l'inconnue dans un murmure."
D'abord réticente à ce que l'autre femelle lui proposait, Pacotille osa s'approcher d'un couple de bipède assis sur le sol. Les deux personnes, d'abord surpris de la voir, vinrent la caresser aussitôt et Pacotille sembla fondre sous leur affection. Et alors qu'ils la soulevèrent, elle tourna la tête pour essayer de retrouver la jeune chatte : elle avait disparu, comme par magie. La remerciant mentalement, la future maman s'autorisa quelques ronronnements. Ses petits, elle les aurait finalement.