Je fis jouer mes muscles sous ma peau et fis rouler mes épaules sous mon pelage. Mes commissures se tendirent tandis que ma gueule s'ouvra, laissant échapper un bâillement sonore. Mes oreilles rejetées en arrière pendant ce temps revinrent petit à petit à leur place initiale et je regardai autour de moi. Assise vers l'entrée du camp, j'attendais mes deux compagnons avec lesquels j'allais me rendre en patrouille pas plus tard que maintenant. Ils étaient en retard et Sou est toujours souffrant. Je soupirai longuement à cette pensée. Je m'étais faite la promesse de ne pas penser à lui pendant les quelques rayons de soleil où je serrais à l'extérieur.

 Malheureusement pour mes compagnons de clan et pour ceux qu'on risquaient de croisés, être loin de Sou et inquiète pour lui me mettait dans une humeur massacrante alors dès qu'ils me rejoignirent à l'entrée, malgré le très peu de retard qu'ils avaient, je ne pus m'empêcher de leurs passer une chasse monumentale. Je relevai mon menton et leurs adressai un dernier regard noir avant de gagner l'extérieur du camp. Cela me fit tellement bizarre de remettre mes pattes à l'extérieur et de fouler autre chose que de la mousse et de sentir autre chose que des plantes médicinales. J'emplis mes poumons, grossissant ma poitrine et nous partîmes directement vers le Lac de Cristal, frontière avec le clan de la Terre. La simple idée de me retrouver museau à museau avec des membres du clan adverse me firent grogner et hérisser mon échine. Je me secouais brièvement pour replacer mes poils dressés et nous arrivâmes plus rapidement que prévu à la frontière. L'odeur était lointaine, pour mon clan comme pour l'adverse. Nous profitâmes donc de notre solitude pour marquer le territoire en toute tranquillité. Du moins c'est ce que je pensais.

Et ils s'étaient crus discrets ces cervelles de souris en plus ? Je levai les yeux au ciel avant de lâcher un bâillement au museau de Plume de l'Ombre, l'un des matous du clan adverse. Nous n'avions pas dépasser la frontière, je le savais, je fus la première à la marquer et ce fut moi qui en avait imposé les limites. J'étais à moins d'une queue de fourmi de celle-ci, mais je ne l'avais pas franchi. La couleur légèrement plus sombre de la Terre le montrait bel et bien. Je souriais narquoisement au guerrier amoché du clan adverse avant d'incliner la tête sur le côté.

 Je me mordillais l'intérieur de la joue, résistant à l'envie de vraiment passer la frontière pour régler son problème de vue au vieux matou qui se dressait face à moi. J'avais prévenu mes compagnons à l'allée que je risquais de dépasser les bornes et la nouvelle avait été accueillie avec beaucoup plus de joie que ce que je pensais. Ils n'étaient pas contre faire couler un peu de sang de Terrien, et moi j'en avais besoin. Cela faisait beaucoup trop longtemps que mes griffes n'avaient pas servi. Plume de l'Ombre, face à moi, fulminait et j'avais vraiment envie de le voir exploser alors je tendis la patte et avant qu'il comprenne ce qu'il se passait, je lui tapota le museau et d'une voix devenue rauque par l'envie de me battre je lui répondis :

- Tututu, je n'ai pas dépasser la frontière mon cher. Elle est juste là (disais je en la pointant de la griffe) et non pas là (je me pointais à présent, toujours un sourire mauvais coller sur mon visage) Alors toi et tes compagnons terreux vous pouvez poursuivre votre route.

Je savais pertinemment que Souffle Brumeux me tuerait s'il apprenait que je provoquais ainsi l'ennemi, mais crotte de souris ! J'en avais besoin ! Mais comme je voulais que ce soit eux qui provoque le combat je fis deux pas en arrière, mon attitude montrait clairement que ce n'était pas par peur, mais pas pure provocation.

- Vous voulez me, pardon, nous faire payer ? Allez y ! Amusez vous ! Mais c'est vous qui franchirez cette frontière, pas nous.

Mes yeux pétillaient de plaisir à provoquer ainsi le matou terrien. J'étais assise, la queue flottante dans le vent et je dévisageais la patrouille adverse.

(PS : ils ne peuvent pas nous entourer car ça voudrait dire qu'ils sont sur les terres des Pluvieux ^^ et désp, en manque d'inspi ^^)

(desp = deso je ne sais juste pas écrire x))

Le Terrien recule de quelques pas et je m'amuse à croire qu'il se tasse à chacun de ceux-ci. Il ouvre la gueule, un sourire narquois au museau et me dit d'une voix doucereuse :

Ouais c'est ça barre toi! Retourne au chevet de ta cervelle de souris de compagnon entre la vie et la mort!

Un éclat de rire s'échappe de ma gorge tandis que mon ventre se noue. Je reste stoïque telle une statue, ne lui montrant aucune émotion, ne lui montrant pas que ce qu'il dit m'atteint. Ma queue se balade entre mes pattes et à la base de mon dos. J'incline une nouvelle fois ma tête sur le côté et dévisage ses pattes en mouvement. Je relève la tête, un sourire mauvais dessiné sur les lèvres, mais aucune fureur n'est apparente sur mon corps. Je dis donc :

- Ah, mon cher Plume de l'Ombre, c'est bien toi qui recules actuellement... Non ? Retourne avec tes compagnons sac à puces ! (je finis par feuler) Il est peut être entre la vie et la mort, mais de vous deux il est celui qui aura fait quelque chose pour son clan et qui aura réellement mériter son rang de guerrier, contrairement à la cervelle de souris qui me fait face.

(Je t'ai dis, je ne veux pas me fight :c)

-Sache que les ''sacs à puces'' vont se faire un plaisir à vous faire retourner chez vous! Et pour la partie utilitaire, sache que tu parles peut être au prochain lieutenant des terriens!

Lui ? Lieutenant ? Cette blague ! Mes joues se gonflèrent sous l'ironie de la chose et je me retenue de ne pas éclater pleinement de rire.

 Un ordre plus tard et les Terriens fendirent sur nous. Mes deux compagnons se battaient déjà crocs et griffes sorties, ne les épargnant pas. Ces vauriens avaient franchis la frontière, ils allaient le regretter.

 J'encaissais personnellement le choc de l'impact lorsqu'il se jeta sur moi. Nous nous mîmes à rouler en ensemble et pendant cette chute, le Terreux me dit :

 Je te donne dix secondes pour ordonner à tes larbins de déguerpir de nos terres!

 Je réussis à ralentir ma course, finissant au-dessus de lui et à son oreille, souffla :

 1.. 2... 3... Oh et puis j'en ai marre d'attendre

 Alors je tenta d’asséner un méchant coup de crocs à sa gorge (1), puis de l'acérer ses flancs de mes pattes avants (2) et enfin de marteler ses cuisses et son ventre de mes pattes arrières (3)

(je suis désolée, je me suis trompée de dé :/ donc je supprime /reposte mon message)