La jeune guérisseuse avait accompagnée Océan Noir et Nuage d'Azur dans leur patrouille du jour. Pour la simple et bonne raison qu'il y avait des plantes médicinales utiles dans les lieux où ils allaient.
Ainsi, la petite troupe arrivèrent à la Caverne de la Cascade, un endroit vraiment magnifique, enfin c'était se que les autres matous disaient, Folie Spirituelle ne ressentait absolument rien.
Mais surtout un endroit parfait pour les plantes poussant dans les lieux humides.

"- On était venue pour quoi déjà ?"

La féline rousse et blanche tourna sa tête en direction de son plus jeune neveu. Le fils unique de sa grande sœur ; Aile Brisée. En tout cas, elle n'avait pas accouché d'un
génie. M'enfin, la chatte s'en fichait.
Alors Folie déclara d'une voix calme en accompagnant d'un faux-sourire :

"- Nuage d'Azur et toi êtes en patrouille quotidienne. Moi, je vous accompagnes car j'ai besoin des plantes se trouvant ici."

Folie Spirituelle continuait sa marche d'un rythme régulier, marchant au côté d'Océan Noir et Nuage d'Azur.
Elle écouta d'une oreille distraite la conversation qu'abordait les deux autres félins terriens. Elle ne les appréciaient pas plus que cela, mais avait un avis neutre sur eux.
La guérisseuse savait que Nuage d'Azur la détestait, alors elle jouait le jeu et faisait comme si c'était un sentiment réciproque, mais elle ne ressentait rien à son égard.
Quant à Océan Noir, on pourrait penser que parce que c'était son neveu elle devait le protéger et l'apprécier. Mais encore une fois, elle n'avait aucune émotion envers lui.
C'était dans sa nature, la féline était une coquille vide, et faisait semblant de ressentir la joie, la peine et la colère.
Après plusieurs minutes de marche, la jolie chatte s'arrêta levant ses iris glacés. Devant eux se trouvait la fameuse cascade qui avait donné son nom à cet endroit. La chute d'eau abordait une belle couleur turquoise et s'écrasait brutalement sur des roches pour former une sorte d'étang.

"- Donnez-moi quelques minutes, je vais prendre des Joncs."

Fit-elle d'une voix douce, en un petit sourire à l'égard des deux matous qui l'accompagnaient.

La jolie guérisseuse dévia de la direction que prenaient ses compagnons d'un mouvement rapide de ses pattes.
Ainsi elle continua sa marche en direction de l'imposante cascade afin de récupèrer les plantes qu'elle était venue chercher.
Arrivé vers le bord de l'eau turquoise, Folie Spirituelle enjamba plusieurs plantes qu'elle jugeaient inutile. Puis courba son dos et commença à récolter avec délicatesse les quelques joncs qui avaient poussés sur la rive rocheuse.
Elle n'écoutait plus la conversation qu'entretenait les autres matous, restant concentrer sur son objectif. Après tout, elle ne ressentait rien à leur égard.
La chatte rousse et blanche releva alors la tête, la gueule emplit de diverses tiges du Jonc qu'elle avait tant convoité en venant en ce lieu. Elle avait également la mâchoire et le cou trempé, ainsi que ses petites pattes. Et oui, il fallait bien se mouiller pour réussir à atteindre ces fameuses plantes médicinales.
Guérisseuse n'était pas un grade dès plus facile contrairement à se que pouvait penser les guerriers des Clans.

Folie Spirituelle sortie une patte de l'eau clair, la gueule pleine des fameuses tiges de jonc,
et commença donc lentement à s'extirper du liquide glacé.
La grotte n’accueillait pas la chaleur du soleil mais seulement l'humidité et le froid, ainsi la féline sentit un frisson lui courir sous la peau lorsqu'elle sentit le frai envahir les parties de son corps trempés.
Alors sans attendre elle ébroua vivement son pelage, enlevant ainsi plusieurs gouttes d'eau qui vint s'écraser sur le sol rocheux du lieu.

"- .e re.t.e !" (Je rentre)

Tenta de crier Folie Spirituelle à ses deux camarades Terriens qui s'étaient éloignés.
Et sans demander son reste, la guérisseuse détala vivement, voulant retrouver la chaleur des rayons du soleil sur son pelage mouillé. Ainsi elle prit la direction de l'entrée de la grotte avec précipitation,
il serait bête que la chamane attrape elle-même froid.

Le mâle priait pour que le seul renard de cette grotte soit devant lui. Faisant rouler ses épaules sous son pelage, le mâle dévoila ses puissants crocs, immaculés il tourna autour du renard avant de prendre appuis sur ses pattes musclés et de bondir sur lui, agrippant son dos. Il y planta rapidement ses crocs tout en plantant ses griffes dans la chair tendu par le combat de son adversaire. Secouant sa tête pour ouvrir la blessure, il le lâcha brièvement pour prendre une goulée d'air avant de venir écraser a nouveau son museau contre les poils de son adversaire, retrouvant les marques de ses crocs rapidement. Mais, quand il senti le renard avancer il lâcha ses crocs et bondit sur le côté, manquant de peu de se faire écraser. Le renard s'était cabré et le terrien avait rouler rapidement sur le côté pour se retrouver sur ses pattes a nouveau, tandis que lui exposait son ventre. Le guerrier jeta un coup d'oeil a l'apprentie avant de lui hurler


Le mâle alors, tandis qu'il demandait a l'apprenti de fuir, finit sur le dos. Du sang s'échappait de sa joue, le renard s'était remis sur ses pattes et lui avait adressé un bon coup de ces dernières. Alors dans un feulement de fureur, il s'élança a toutes vitesse sur le renard mais avant de sauter sur sa gorge, le renard leva une patte pour l'écraser, grosse erreur mon cher, le guerrier fit un bref écart pour esquiver le coup avant de plonger sous les pattes du renard, toutes griffes sorties. Il lui asséna un nombre incalculable de coup de griffes et de crocs sous son ventre avant de ressortir vers sa queue, juste a temps avant que le renard cède sous le point de ses pattes. Le souffle court le mâle le contourna. pour retourner face a lui. Il avait les yeux vitreux, normalement il n'avait pas le droit d'affronter des renards seuls, là il n'avait pas eut le choix, c'est tout. Alors le mâle laissa son adversaire aux yeux vitreux et a la respiration absente là et il partit a grande enjambés vers le camp pour signaler l'accident.

Folie Spirituelle quitta la grotte vivement, sans vraiment jeter un coup d'oeil pour voir si ses compagnons de route allaient bien. Puis de tout façon, se n'était pas comme si elle pouvait faire grand chose pour eux.
Alors la chatte rousse et blanche ne demanda pas son reste et entreprit le chemin pour rentrer au Camp des Terriens en une démarche pensive, digne d'une promenade en forêt pour se changer les idées.
La gueule toujours pleines à craquer de ses fameuses tiges de jonc, elle sentait sa mâchoire devenir douloureuse à force de la maintenir dans cette position ouverte, et de la bave commençait lentement mais sûrement à couler le long de ses babines. Sa situation lui était très désagréable ; être encore loin du camp et devoir marcher avec des tiges dans un position de mâchoire inconfortable, et manquant de perdre les plantes à chaque pas.
Elle ne se douta pas une seule seconde que la situation des deux autres félins, toujours dans la grotte,
était bien plus compliquée que la sienne. Donc sans y pensé, la guérisseuse continua son petit périple sans réel encombre pour finalement retrouver le Camp de la Terre.