Je penses que ce jour devait arriver. Mon regard se déposait sur le ciel crépusculaire du camp, une quinte de toux s'en suivait d'une autre, ne s'arrêtant que quand celle ci en avait décidé. Mes pattes étaient engourdies et mes poils complètement emmêlés. Ca faisait plusieurs jours que je ne bougeaient pas de mon nid. Je n'y arrivais pas. Du moins, je n'en avais pas la volonté. Un long soupir finit par de nouveaux toussotements me firent la voix rauque quand un matou entra dans la tanière pour m'apporter une souris dodue. D'une petite voix écorchée par la douleur je le remercia. j'avais relevé ma tête que je reposa en douceur. j'étais allongée de tout mon long sur le sol de gravier. Chaque une de mes respirations devenaient de plus en plus douloureuse. Mes poumons se resserraient, me brûlant a chaque inspiration. Je ronflais éveillée, ma queue s'agitait nerveusement. je sentais mon heure arriver. Dans un dernier effort je me leva, crachant un juron de douleur. Mon corps étaient près, mon esprit lui non. Je miaula au désespoir quand mes pattes rompirent sous ma carcasse presque inerte. Je me mis a ramper, je ne pouvais marcher. Mes côtes saillaient sous mon pelage offrant a la vue de n'importe qui une certaine pitié. La plus part des guerriers étaient sois partie pour ces nouvelles terres dont tout le monde parlait, soit en patrouille alors je sorti de ma tanière confortable. Je fis face aux derniers rayons de ce ciel que jamais tant. Dans un nouvel effort, dans un nouveau miaulement de douleur je réussis a sortir malgré la douleur. Voulais je vraiment mourir ainsi ? J'avais toujours voulu d'une mort honorable, j'étais une meneuse, je voulais une mort qui le montre. Alors je me leva, je força mes pattes a me soutenir. Mon souffle était dur, mes pattes raides, mes muscles atrophiés et mes poumons rétractés. Mes pattes arrières étaient recroquevillées sous moi et le bout de mes pattes étaient rentrées l'une contre l'autre. Mon regard s'illumina a nouveau. Je posa ma patte avant plus loin de mon corps qui fut rejointe par le reste de mon corps. Je remarchais pour la première fois depuis une longue lune. Parce que oui, ce quelques jours qui s'accumulent finisse par devenir une lune, puis une autre. Je voulais d'une vraie mort. Alors je sortis du camp entre deux miaulement de douleur. Je longea le camp avant de sortir complètement de son emprise. Je jeta un dernier regard derrière moi, les suppliant de ne pas abandonner comme je ne l'avais jamais fais. Je serais là pour accueillir mon guérisseur et Etoile d'une Symphonie dans leurs prochains rêve. Je serais là. Ma vue se troubla au bout de quelques minutes de marche. Je tapota en vain le sol, je ne sentais plus rien mise a part ma chute qui me sembla éternel. Ma tête vient épouser le sol mousseux de la forêt qui m'étais si chère. Dans un dernier élan d'énergie j'envoya mes pattes sous mon ventre comme pour dormir. Sauf que mon museau se déposa au loin devant moi. Mon souffle devint de plus en plus court, je sentis mon corps se secouer et petit a petit sortir de mon corps devenu si froid sans ma présence a l'intérieur. Quand j'ouvris mes yeux, que j'avais fermé pour m'endormir pour l'éternité, je me vis au dessus de mon corps, flottant dans les airs si frais de la nuit naissante. Je finis par voir, au dessus de moi des corps si chers a mes yeux, ceux de mon clan. Les yeux humides je m'empressa de les rejoindre. Je me frotta contre eux, imprégnant mon corps de leurs odeurs. Je laissa un dernier regard sans regret vers le camp que j'aimais tant, laissant mon corps endormie tranquille pour l'éternité.